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CRIET : une femme présumée gayman en prison pour arnaque à la fausse grossesse

Une femme présumée gayman séjourne désormais en prison pour avoir avoir arnaqué un homme qu'elle a rencontré sur internet avec une fausse histoire de grossesse. Sa victime, un homme d'une quarantaine d'années, a raconté son calvaire lors du procès qui s'est ouvert devant la CRIET le lundi 29 janvier 2024

Des femmes enceintes. Image d'illustration

Des femmes enceintes. Image d'illustration

Il pensait tomber sur la femme de sa vie jusqu'à ce qu'il découvre que celle qui affirme portée sa grossesse n'était qu'une présumée gayman qui l'arnaque en réalité. C'est l'histoire d'un homme qui a été floué et dépouillé de plusieurs millions FCFA par une femme rencontrée sur internet.

 

Lundi 29 janvier 2024, une femme présumée cybercriminelle s'est présentée devant la Cour de représsion des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour la première audience dans son dossier. Cette jeune dame a été placée en détention provisoire le mercredi 17 janvier 2024 par le parquet spécial de la CRIET pour des faits d'escroquerie via internet.

 

LIRE AUSSI : Escroquerie via internet au Bénin : 11 gaymans condamnés à 7 ans de prison par la CRIET

 

 

 

 

Un homme de nationalité béninoise est sa victime. C'est ce dernier qui a porté plainte à l'Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC) et la présumée gayman a été interpellée. Lors de l'audience, cette victime a déclaré à la Cour avoir rencontré la présumée gayman sur un site de rencontre en décembre 2019. A la suite, il a rencontré physiquement la prévenue qui s'est présentée à lui comme une mère célibataire avec des enfants.

 

De cette rencontre physique est née une idylle et de l'attirance qui a fini dans le lit. Trois mois plus tard soit en mars 2020, la victime indique que cette femme lui a écrit des messages avec un numéro des États-Unis et a annoncé qu'elle portait désormais sa grossesse. La présumée femme gayman a annoncé à ce plaignant qu'elle vivait dorénavant dans la ville américaine de Memphis.

 

Fausse grossesse et extorsion de fonds 

 

Ayant appris que la femme vit désormais aux États-Unis avec sa grossesse, le plaignant confie à la Cour avoir décidé d'assumer sa responsabilité. Plus de huit mois après soit en septembre 2020, la femme présumée cybercriminelle informe la victime de la naissance de son fils. La victime a affirmé que la prévenue lui envoyait régulièrement la photo du bébé,  mais à tous ses appels vidéo, la femme opposait un refus catégorique.

 

Chaque mois, la victime devrait envoyer de l'argent à la sœur aînée de la prévenue pour entretenir son fils et pour les charges familiales. Il envoyait également chaque mois de l'argent pour prendre soin des enfants de sa prétendue femme. Pour une présumée cérémonie d'inhumation de la tante de la présumée femme gayman, la victime déclare à la Cour lui avoir envoyé quatre-cent-mille (400 000) francs CFA, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.

 

Il découvre l'arnaque 

 

Après près de deux ans de discussions et de soutien, cette présumée femme cybercriminelle annonce à sa victime qu'elle rentrait au Bénin. Pour ce retour au pays et pour faire ses documents, la femme demande 3,5 millions FCFA à l'homme en raison de ce que l'entreprise américaine dans laquelle elle travaillerait ne lui a pas encore payé ses redevances salariales. Selon la déposition de la victime, la prévenue promet de lui rembourser plus tard l'argent. Sur ce montant, le pigeon déclare à la Cour avoir envoyé 2,5 millions FCFA et lui a demandé de compléter elle-même un million, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.

 

LIRE AUSSI : CRIET : un policier et un détenu gayman condamnés à 10 ans de prison pour arnaque mobile money depuis la prison de Missérété

 

La victime a déclaré à la Cour qu'elle a découvert plus tard grâce à la géolocalisation de l'application de rencontre Badoo que la prétendue mère de son fils vivait en réalité à Porto-Novo et non aux États-Unis. L'homme se rend compte qu'il a été victime d'une arnaque sentimentale et porte plainte. La femme  arrêtée est passée aux aveux. En réalité, elle n'est jamais tombée grosse et ne vivait pas aux États-Unis.

 

Lors de l'audience du lundi 29 janvier 2024, la femme n'a pu être écoutée. Seule sa victime, l'homme, a déposé devant les juges. La prochaine audience est renvoyée au lundi 25 mars 2024, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.

 

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Commentaires

Ane biz système

Que le Jah nous sauve?

02-02-24 à 11:32

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