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Bavure policière au Bénin : le ministre de l'Intérieur Alassane Seidou promet des sanctions sévères allant à la radiation

Quelques jours après la mort du jeune Ouorou Fayçal lors d'une intervention de la police, le ministre béninois de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Seidou, a annoncé ce mardi 26 novembre 2024 des sanctions sévères contre tout agent de la police républicaine qui se rendra coupable de bavure policière.

Le ministre béninois de l'Intérieur et de la sécurité publique Alassane Seidou

Le ministre béninois de l'Intérieur et de la sécurité publique Alassane Seidou

Lors d'une réunion d'urgence avec la hiérarchie de la police républicaine, le ministre béninois de l'Intérieur a fermement condamné les comportements inacceptables de certains agents, en totale contradiction avec les valeurs que la police républicaine doit incarner.  

 

« Nous avons échangé ce matin, avec le Directeur général de la police républicaine, ses proches collaborateurs et les directeurs départementaux de la police républicaine. Comme vous le savez, ces derniers temps, nous avons enregistré des bavures policières à l'intérieur du pays. Ce qui est tout à fait inacceptable. Nous avons constaté que certains agents de la police ont des comportements qui sont à port à faux par rapport aux valeurs que la police républicaine veut promouvoir. Nous avons dit que la police républicaine est une police de proximité , une police intégrée, une police qui collabore avec la population. Une police qui promeut la coproduction de la sécurité », a déclaré le ministre béninois de l'Intérieur et de la sécurité publique, Alassane Seidou.

 

Désormais, tout policier responsable de la mort d'un « paisible et honnête citoyen » fera l'objet de sanctions maximales, a prévenu le ministre. Ils subiront 60 jours d'arrêt de rigueur et seront traduits devant un conseil de discipline qui prononcera leur radiation, indépendamment des poursuites pénales qui seront engagées.

 

Cette ferme réaction fait suite à la mort du jeune Fayçal Ouorou, 27 ans, décédé lors d'une intervention de police dans le quartier Nima de Parakou. Selon un communiqué de la police républicaine, l'interpellation « n'a pas été conduite dans les règles de l'art » par les agents de la police républicaine, entraînant « malencontreusement »le décès de ce citoyen.

 

LIRE AUSSI : Bénin : le DGPR Soumaïla Yaya condamne les fouilles abusives de téléphones et rappelle la police à l’ordre

 

Deux enquêtes ont été ouvertes, l'une judiciaire et l'autre administrative, pour faire toute la lumière sur les circonstances de cette tragédie. Dans l'immédiat, cinq policiers ont été mis aux arrêts de rigueur dans l'attente des résultats de ces investigations.

 

Cette affaire a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux au Bénin, où de nombreux internautes ont dénoncé les violences policières récurrentes dans le pays. Le ministre de l'Intérieur a promis que les responsabilités seraient établies et que des sanctions exemplaires seraient prises à l'encontre des agents de police fautifs.

 

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