Des sanctions au Burkina Faso contre des personnes soupçonnées de lien avec le terrorisme. Signé le mardi 19 novembre 2024 par le ministre de l'Économie et des Finances, Aboubacar Nacanabo, l'arrêté prévoit un gel de 6 mois renouvelable des avoirs de cette liste hétéroclite d'individus, accusés d'avoir participé à des actes de terrorisme ou de financement du terrorisme.
Outre l'ex-président Damiba, y figurent les noms de l'ancien ministre des Affaires étrangères Djibrill Bassolé, de l'ex-ministre Alpha Barry, ainsi que de plusieurs militaires récemment radiés. Mais la liste comprend également des bergers, des maîtres coraniques, des éleveurs, des cultivateurs et des commerçants, burkinabè et maliens, soupçonnés d'association de malfaiteurs terroristes, d'entraînement au combat ou de complicité à des actes terroristes.
LIRE AUSSI : Burkina : un homme arrêté alors qu’il remettait 5 milliards FCFA pour renverser Ibrahim Traoré
Selon l'arrêté, ce gel concerne l'intégralité des « ressources économiques » des personnes visées, qu'il s'agisse de biens mobiliers ou immobiliers, d'actifs financiers, d'œuvres d'art, d'armes, de produits chimiques, ou encore de toute forme de propriété intellectuelle. Les individus concernés se sont également vu interdire de voyager pendant cette période.
Le gouvernement burkinabè justifie cette décision par la nécessité de « tarir les sources de financement du terrorisme » et de « couper les vivres » aux groupes jihadistes, notamment le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans et l'État islamique au Grand Sahel, qui sévissent dans le pays.
Commentaires