Le Rwanda connaît une nouvelle vague de licenciements dans son armée. Selon un communiqué officiel daté du vendredi 30 août 2024, plus de 200 officiers du rang ont été congédiés par le président et commandant en chef des forces armées, Paul Kagame.
Parmi les hauts gradés limogés figurent notamment le major-général Martin Nzaramba, ancien commandant du centre de formation militaire de Nasho, déjà mis à la retraite en 2023, ainsi que le colonel et docteur Etienne Uwimana, directeur d'un département de l'hôpital militaire de Kanombe.
Le porte-parole des forces rwandaises, le brigadier général Ronald Rwivanga, a expliqué que le premier a été licencié pour une affaire de corruption et de détournement de fonds destinés au bien-être des soldats, tandis que le second l'a été pour "faute grave et violation des principes éthiques de l'armée".
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Une vingtaine d'autres officiers et près de 200 autres personnels militaires de différents rangs sont également concernés par cette nouvelle purge, qui reflète, selon le porte-parole, un "engagement indéfectible" du gouvernement à "maintenir les normes les plus élevées" au sein de l'institution militaire, rapporte RFI.
Au Rwanda, le président Paul Kagamé procède régulièrement à des changements au sein de l'appareil militaire. En février 2017, puis en juin 2023, près de 200 soldats avaient déjà été limogés pour mauvaise conduite, dans le cadre d'une politique de "tolérance zéro" envers les dérives.
Cette nouvelle vague de licenciements intervient quelques jours après un important remaniement au sein de la hiérarchie militaire, avec la nomination d'un nouveau chef d'état-major et d'un nouveau ministre de la Défense.
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