Les actuelles autorités sont-elles contraintes de respecter la décision du Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire ? C’est la question que les Béninois se posent depuis que cet organisme onusien a réclamé la libération immédiate de l’opposante Reckya Madougou. Interrogé par Frissons radio le mercredi 09 novembre 2022, Me Renaud Agbodjo, l’un des avocats de l’opposante, affirme que le Bénin devrait se conformer à l’avis.
“(...) La procédure qui a abouti à la décision, a vu la participation du Bénin. Puisque le recours que nous avions déposé a été communiqué le 28 janvier 2022 au Bénin, pour que le Bénin fasse ses observations. Il est logiquement inimaginable de s'attendre à ce que le gouvernement béninois n'exécute pas cette décision”, a-t-il déclaré.
Selon l’homme de droit, le Bénin est membre du Conseil des droits de l'homme des Nations-unies. Le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire, apprend-il, est une création de ce conseil des droits de l'homme. “Il est inimaginable de penser que le Bénin se mette en marge des autres Nations”, précise-t-il.
Dans un avis adopté début septembre 2022, le groupe de travail onusien a ordonné au gouvernement béninois la "libération immédiate et sans condition" de l'opposante. "Le gouvernement (béninois, NDLR) n'a fourni aucun procès-verbal, de témoignages, d'échanges téléphoniques ou autre document à l'appui de ses déclarations quant à l'implication présumée de Reckya Madougou dans une entreprise de financement d'assassinat”, souligne l’avis consulté par Libre Express. L’instance onusienne a également réclamé réparation et poursuite judiciaire contre les auteurs de l’arrestation de Madougou.
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Candidate recalée du parti Les Démocrates lors de la présidentielle 2021, Reckya Madougou a été interpellée par la police le mercredi 03 mars 2021. Elle est ensuite incarcérée par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). En décembre 2021, l’ex-ministre de la Justice et au moins 03 coaccusés sont condamnés à 20 ans de réclusion criminelle par la CRIET. Reckya Madougou a été reconnue coupable de complicité de financement de terrorisme.
Commentaires
bachirouseko
Allez lé Bénin
21-11-22 à 10:02