Selon le bâtonnier de l'ordre des avocats, Siaka Niampa, cette grève vise à "interpeller les autorités sur le respect des règles régissant la procédure pénale au Burkina Faso à l'égard de toute personne mise en cause, l'application de l'article 6 du règlement n°5/CM/UEMOA du 25 septembre 2014 relatif à l'harmonisation des règles régissant la profession d'avocat, et le respect et l'exécution des décisions de justice par l'État à l'égard de toute personne".
Durant ces quatre jours, les avocats s'abstiendront "d'occuper ou de participer aux audiences devant toutes les juridictions sans exception ainsi que les organismes à caractère juridictionnel". Les audiences ont ainsi été suspendues dans les tribunaux du pays.
Cette grève fait suite à l'incarcération le 29 mai 2024 de Me Guy Hervé Kam, avocat et cofondateur du mouvement de la société civile Balai Citoyen, pour "complicité de complot contre la sûreté de l'État et association de malfaiteurs". Or, le 18 avril 2024, la cour administrative d'appel de Ouagadougou avait ordonné sa libération, décision qui n'a pas été respectée par les autorités.
Les avocats burkinabè entendent ainsi dénoncer ce qu'ils considèrent comme une atteinte à l'État de droit et réclamer le respect des décisions de justice, indispensables à l'exercice de leur mission et au bon fonctionnement de la justice dans le pays.
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