Une lourde condamnation pour l’ex-commissaire adjoint d’Abomey-Calavi. Ce jeudi 2 mai 2024, la chambre correctionnelle de la CRIET a rendu son verdict dans ce dossier qui fait la une de l'actualité depuis plusieurs mois.
Dans sa décision, la CRIET a ordonné la relaxe au bénéfice du doute pour les deux jeunes policiers.
Il a par contre procédé à une requalification des faits pour l’ex-commissaire adjoint d'Abomey-Calavi et le militaire du renseignement. Pour l’ex-commissaire adjoint d'Abomey-Calavi, la CRIET a requalifié les faits d’extorsion de fonds et d’abus de fonction en abus de fonction. Quant au militaire du renseignement, le juge a requalifié les faits d’extorsion de fonds et abus de fonction en des faits de tentative d’extorsion de fonds.
Ainsi, l’ex-commissaire adjoint d'Abomey-Calavi a été reconnu coupable des faits d’abus de fonction et a été condamné à 7 ans de prison ferme et cinq (5) millions FCFA d'amendes. Le militaire reconnu coupable de tentative d'extorsion de fonds a été condamné à 24 mois de prison ferme et un million FCFA. Ce militaire en prison depuis mars 2023 va encore purger près d'un an de prison pour recouvrer sa liberté.
En rendant son verdict ce jeudi 2 mai 2024, le juge a suivi en partie la réquisition du ministère public à la CRIET qui réclamait trois ans de prison ferme pour l’ex-commissaire adjoint d'Abomey-Calavi et une requalification des faits. Dans ce dossier l'ex-commissaire adjoint du commissariat central de Calavi et ses trois co-prévenus dont deux policiers et un militaire ont été poursuivis pour des charges d'abus de fonction et d'extorsion de fonds. Les prévenus sont en détention provisoire depuis le 10 mars 2024.
Selon l'accusation, les quatre hommes en uniforme auraient pris 17 millions FCFA chez un présumé gayman après son interpellation avant de le relâcher. Un militaire également prévenu dans le dossier a été le principal informateur. Ce dernier a participé à l'opération de la police ayant conduit à l'interpellation du présumé cybercriminel. Mais l'opération ne s'est pas déroulée dans les conditions régulières. Car, une fois le présumé cybercriminel interpellé, ces hommes en uniforme lui auraient soutiré 17 millions FCFA avant de le laisser dans la nature.
Commentaires