Une nouvelle audience dans le dossier de l’ex-commissaire adjoint d'Abomey-Calavi. Ce jeudi 11 avril 2024, le ministère public à la CRIET a fait sa réquisition dans le dossier de l'ex-commissaire adjoint du commissariat central de Calavi et de ses trois co-prévenus dont deux policiers et un militaire poursuivis pour des charges d'abus de fonction et d'extorsion de fonds. Les prévenus sont en détention provisoire depuis le 10 mars 2024.
Selon l'accusation, les quatre hommes en uniforme auraient pris 17 millions FCFA chez un présumé gayman après son interpellation avant de le relâcher. Un militaire également prévenu dans le dossier a été le principal informateur. Ce dernier a participé à l'opération de la police ayant conduit à l'interpellation du présumé cybercriminel. Mais l'opération ne s'est pas déroulée dans les conditions régulières. Car, une fois le présumé cybercriminel interpellé, ces hommes en uniforme lui auraient soutiré 17 millions FCFA avant de le laisser dans la nature.
Peine de prison et relaxe
Dans sa réquisition ce jeudi 11 avril 2024, le représentant du procureur spécial a souligné qu’aucun des prévenus n'a reconnu les faits. « Nous n’avons aucune preuve que les prévenus ont pris l’argent à part les déclarations du militaire du renseignement », a déclaré le deuxième substitut du procureur spécial de la CRIET. Selon le ministère public, c'est le militaire du renseignement qui a déclaré que le cybercriminel l’aurait contacté pour lui déclarer que le commissaire adjoint d'Abomey-Calavi lui aurait soutiré 17 millions et qui serait allé voir le commissaire pour réclamer sa part, rapporte l’envoyé spécial de Libre Express.
Le ministère public souligne que la constance dans ce dossier est que les policiers reconnaissent que le nommé Tonassè aujourd'hui en fuite est un cybercriminel et qu'ils n'ont pas fait la procédure requise en la matière. Le procureur a souligné que les deux policiers placés en détention provisoire dans le dossier ne sont que des subalternes. Il a requis leur relaxe au bénéfice du doute.
Quant à l’ex-commissaire adjoint d'Abomey-Calavi et le militaire du renseignement, le ministère public a demandé la relaxe au bénéfice du doute pour les faits d’extorsion de fonds. Il a par contre demandé à la cour de les retenir dans les liens de la prévention des faits d’abus de fonction. Le ministère public a sollicité de la Cour leur condamnation à trois (3 ans) de prison ferme et à deux (2) millions FCFA d'amendes.
Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe pure et simple. Le délibéré du dossier est renvoyé au jeudi 2 mai 2024, rapporte l’envoyé spécial de Libre Express.
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