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CRIET : lourde peine de prison requise contre l'homme poursuivi pour avoir falsifié un décret de Patrice Talon et escroqué 15 millions FCFA à son pasteur

Mardi 25 juin 2025, le procès de l'homme poursuivi devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour des faits de faux en écriture publique et usage de faux s'est poursuivi. Le ministère public a fait ses réquisitions contre le prévenu accusé d'avoir escroqué 15 millions de francs CFA à son pasteur grâce à un faux projet surnommé Programme d'action du gouvernement (PAG) mirador.

Image d'illustration

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Une nouvelle journée d'audience dans l’affaire du décret falsifié du président de la République du Bénin. L’audience du mardi 25 juin 2025 a permis au ministère ses réquisitions contre le prévenu. Selon la représentante du procureur spécial près la CRIET, le mis en cause a modifié un décret en ligne et en a fait usage pour soutirer de l'argent à son pasteur et deux autres victimes. 

 

Le parquet spécial près la CRIET a demandé une requalification des faits en « faux et usage de faux certificats, et escroquerie via internet ». Il a ensuite demandé à la cour de retenir le prévenu dans les liens de la prévention de ces infractions. Contre le prévenu, la quatrième substitut du procureur spécial près la CRIET a requis 5 ans dont 4 fermes et un million FCFA d'amende. Elle a également demandé à la Cour de réserver les intérêts civils et de prendre acte de ce que les victimes ne se constituent pas partie civile. 

 

Après les réquisitions du ministère public, le prévenu a présenté ses excuses à la Cour et a plaidé sa clémence pour une peine de prison moins sévère. « Je voudrais vous supplier. C'est un acte que j'ai commis par ignorance. Je demande la clémence », a-t-il déclaré. La cour a fixé le verdict de son procès au mardi 07 août 2025, rapporte l’envoyé spécial de Libre Express. 

 

Les faits objets de la poursuite 

 

Le prévenu a été placé en détention provisoire depuis mars 2025 par le parquet spécial de la CRIET. Trois de ses victimes dont un pasteur réclame 15 millions FCFA après avoir été dépouillé. À la barre, le prévenu s'est présenté comme un gestionnaire de projets et un ancien employé de l’ONG African Parks.

 

Les faits reprochés au prévenu portent notamment sur la falsification d'un décret présidentiel signé par le président Patrice Talon, le ministre du Cadre de vie, José Didier Tonato et le ministre des Finances, Romuald Wadagni. À travers ce décret falsifié, il s'est fait nommer chef projet d'un « PAG MIRADOR » par le président Patrice Talon. Ce faux décret a été retrouvé à son domicile par les enquêteurs de la police républicaine. 

 

Lors de sa déposition au cours d'une précédente audience, le prévenu a reconnu qu'il a fait ce faux décret à partir d'un vrai décret signé par Patrice Talon et ses deux ministres suscités. Il a déclaré qu'il n'a jamais utilisé ce faux décret. Mais, il a été confondu par l'un des juges qui lui a rappelé que c'est ce décret qu'il a utilisé pour convaincre l'homme de Dieu à mettre la main à la poche et à débourser 15 millions FCFA, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express. 

 

LIRE AUSSI : CRIET : soupçonnés d'avoir détourné 294 millions FCFA à une banque, une banquière et son mari poursuivis

 

Les débats ont également révélé qu'il s'est fait également établir un autre faux document dans lequel il présente avoir reçu une transaction de 10 milliards FCFA. Interrogé à ce sujet, il explique avoir utilisé ce document pour des cours à ses étudiants en gestion de projet. Le prévenu a précisé que son PAG MIRADOR est un vrai projet côtier qui vise à sécuriser les côtes béninoises. 

 

L’homme fait savoir qu'il est un spécialiste en gestion de projet et qu'il a commencé à rédiger son PAG MIRADOR depuis septembre 2020 et que cela n'est pas une tricherie du Programme d'action du gouvernement béninois. Il aurait également fait croire à ses victimes qu'il aurait joué un rôle dans l’organisation des vodun days. 

 

À la barre, il a déclaré n'avoir joué aucun rôle dans les vodun days. Un homme qui lui aurait payé des loyers réclame également cinq-cent mille (500 000) francs CFA.

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