Les partis de l'opposition ont exprimé leur mécontentement face aux modifications apportées au Code électoral lors d'une session plénière de l'Assemblée nationale le 5 mars 2024. Les partis Les Démocrates, FCBE, NFN, GSR et MPL ont qualifié les amendements de "insipides, pernicieux, toxiques, truffés d'incohérences et de clauses léonines". Ils estiment que ces modifications font partie d'un système juridique et institutionnel mis en place par le régime du président Patrice Talon, favorisant l'exclusion et restreignant le champ d'expression politique à une seule minorité partisane proche du pouvoir en place.
Selon ces partis d'opposition, ces amendements au Code électoral sont une réponse de revanche après le rejet de la proposition de loi portant révision de la constitution le 1er mars 2024. Ils affirment que des députés de la majorité parlementaire ont promis des représailles et des persécutions à l'encontre de l'opposition, ce qui se serait concrétisé dans les modifications apportées à la loi électorale.
Les partis d'opposition soulignent que les modifications apportées au Code électoral rendent les conditions de candidature et d'éligibilité encore plus difficiles pour les partis politiques. Selon les nouvelles dispositions, seules les listes ayant obtenu au moins 20% des suffrages exprimés par circonscription électorale législative seront éligibles à la répartition des sièges au parlement, contre un seuil de 10% au niveau national. De plus, pour se présenter à l'élection présidentielle, les candidats devront obtenir le parrainage d'au moins 10% des élus parlementaires et maires, alors que ce seuil est passé à 15%.
Les partis d'opposition s'interrogent sur les motivations réelles derrière ces changements et accusent le régime de Patrice Talon de vouloir monopoliser tous les élus au sein d'une seule obédience politique. Ils considèrent ces modifications comme une préparation à un "coup d'État institutionnel" pour les élections de 2026.
Face à ces modifications du Code électoral, plusieurs recours ont été déposés et seront examinés par la Cour constitutionnelle ce jeudi 14 mars 2024. Les partis politiques de l'opposition appellent la Cour constitutionnelle à respecter leur serment et à faire preuve de sagesse, prenant en exemple leurs homologues sénégalais. Ils demandent également à la CEDEAO, à l'UEMOA, à l'Union Africaine et aux chancelleries étrangères de se préoccuper de la situation.
L'audience prévue jeudi 14 mars 2024 à la Cour constitutionnelle sera déterminante pour l'examen des recours déposés par l'opposition béninoise, qui considère plusieurs dispositions du Code électoral amendé comme contraires à la constitution.
Commentaires
Adjakpa Rodrigue
Que la paix soit dans le pays jusqu'à l'éternité 🙏 Que l'amour de Dieu couvre ce pays. Que l'union et attente soient notre partage 🙏
14-03-24 à 09:03