Deux ressortissants Libériens présentés comme de présumés terroristes séjournent à la prison civile de Missérété depuis octobre 2023. Mardi 13 février 2024, la deuxième audience dans leur procès a eu lieu à la CRIET. Les juges de la chambre correctionnelle de cette juridiction spéciale ont une nouvelle fois entendu les deux Libériens poursuivis pour « appartenance à une organisation terroriste », rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Convoqués à la barre, les ressortissants Libériens, qui s'expriment en Anglais, avaient déjà rejeté les faits de terrorisme mis à leur charge lors de la première audience de leur procès qui s'est tenue mi-janvier 2024. Mardi 13 février 2024, l'un des deux Libériens a confié à nouveau à la Cour qu'ils ne sont pas des terroristes. Selon sa déposition, ils sont revenus de l'Algérie quand ils ont décidé de prendre par le Bénin en raison des sanctions économiques imposées par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) au Niger.
Mais une fois arrivés au Bénin, ils se sont arrêtés dans la ville septentrionale de Kandi parce qu'ils ne disposaient plus d'argent pour retourner au Libéria. Par la suite, le prévenu confie à la Cour qu'ils se sont mis à demander de l'aide aux habitants de cette ville quand ils ont été arrêtés par la police républicaine et déposé en prison par le parquet spécial de la CRIET pour de présumés faits de terrorisme. La femme de l'un des prévenus Libériens était présente dans la salle d'audience de la CRIET pour soutenir son mari, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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Le ministère public représenté par le troisième substitut du procureur spécial de la CRIET avait sollicité lors de l'audience de mi-janvier 2024 l'incompétence de la chambre correctionnelle au motif de ce que les faits reprochés aux deux Libériens sont de natures criminelles. Il a donc demandé le renvoi du dossier devant la commission d'instruction de la CRIET.
Le verdict sur l'incompétence ou non de la chambre correctionnelle était attendu pour le mardi 13 février 2024, mais le juge a prorogé le délibéré qui est désormais attendu pour le mardi 12 mars 2024, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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