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CRIET : un policier de l'OCRC risque 05 ans de prison pour une affaire de 50 000 francs

Un policier en fonction à l'Office central de la répression de la cybercriminalité (OCRC) et son co-prévenu risquent cinq ans de prison dont trois ans fermes pour une histoire de dons de 50 000 francs CFA à Abomey-Calavi. C'est la réquisition du parquet spécial de la CRIET contre le policier ce jeudi 27 juillet 2023.

Image d'illustration

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Une affaire d'interpellation d'un homme présumé trafiquant de drogue et présumé gayman qui finit en prison pour un policier de l'OCRC et son co-prévenu. Un policier en fonction à l'OCRC et  son co-prévenu, se sont présentés à la CRIET pour une nouvelle audience dans leur dossier.  Placés en détention provisoire le mercredi 10 mai 2023, ils sont poursuivis par le parquet spécial de la CRIET pour deux chefs d'accusation : « Trafic passif d'influence et complicité de trafic passif d'influence », rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.

 

Selon l'accusation, il est reproché au policier et son co-prévenu d'avoir tenté d'arrêter de force un homme présumé gayman et présumé trafiquant de drogue. Les faits se sont déroulés à Cococodji dans la commune d'Abomey-Calavi courant avril 2023.   Mais l'homme présumé gayman et présumé trafiquant de drogue se serait opposé à son arrestation. Il s'en est suivi une altercation entre l'agent de police républicaine et l'homme qu'il aurait voulu interpeller.

 

Lors de l'altercation, il y a eu un attroupement et le policier s'est montré par la suite disponible pour calmer le jeu. Le parquet spécial signale que le policier qui se serait montré disponible a discuté avec l'homme qu'il voulait interpeller. De ces discussions, le présumé gayman et présumé trafiquant de drogue aurait remis cinquante mille francs CFA (50 000 ) au policier. Selon l'accusation, le policier aurait pris ce montant pour rassurer le présumé gayman et présumé trafiquant de stupéfiants qu'il n'aurait rien par la suite, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express. 

 

Le policier rejette les faits

 

Convoqués à la barre, le policier et son co-prévenu ont plaidé non coupables des infractions mises à leur charge par le parquet spécial de la CRIET. Dans sa déposition, le policier a expliqué qu'il n'était pas allé interpeller le présumé gayman et présumé trafiquant de stupéfiants. Il a confié à la cour qu'il donnait plutôt des avertissements à l'homme qu'il connaissait dans son quartier à Cococodji. Mais l'homme soupçonné n'aurait pas apprécié ses avertissements et se serait mis à crier. Son cri aurait créé un attroupement le jour de l'incident, selon le policier.

 

C'est le présumé gayman et présumé trafiquant de drogue qui a fini par porter plainte contre le policier à l'OCRC. Une fois informé de la plainte, le commissaire de l'OCRC a convoqué le policier. Après audition, il a décidé de confier le dossier à la Brigade économique et financière (BEF) pour les enquêtes, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.

 

05 ans de prison requis

 

Dans sa réquisition, le parquet spécial souligne que l'élément matériel relatif à la commission de l'infraction de trafic passif d'influence est constitué. Le représentant du procureur spécial a demandé à la cour de retenir le policier dans les liens de la prévention de trafic passif d'influence. 

 

Il a par ailleurs demandé à la cour de retenir son co-prévenu dans les liens de l'infraction de complicité de trafic passif d'influence. Pour ces infractions, le parquet spécial de la CRIET a requis cinq (05) de prison dont trois (03) ans fermes et un million francs CFA contre le policier de l'OCRC et son co-prévenu.

 

L'avocat de la défense plaide la relaxe du policier

 

"Nous ne sommes pas d'accord avec la démarche du ministère public », a contesté l'avocat chargé de la défense du policier. L'homme de droit souligne qu'à la lecture du procès-verbal du dossier, il n'en est rien de ce que présente le ministère public.

 

Selon l'avocat, le ministère public n'a pu prouver que les cinquante mille francs ont été remis pour acheter le silence du policier. Il y a un doute sur l'infraction reprochée et elle n'est pas constituée. « Le doute doit profiter à l'accusé », a-t-il déclaré par la suite.

 

 Au regard de l'article 539 du Code pénal, l'avocat a demandé à la Cour de tenir compte de l'état de santé de son client dans son verdict. L'homme de droit a souligné que la santé du policier s'est dégradé à la prison civile de Missérété en raison des repas servis et qui ne sont pas adaptés à son état de santé. Il a donc plaidé la relaxe pure et simple du policier, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.

 

Après les débats, les plaidoiries et la réquisition du parquet spécial de la CRIET, le verdict du dossier a été renvoyé au jeudi 12 octobre 2023.

 

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