Une affaire de cybercriminalité devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). En détention provisoire depuis le vendredi 24 mars 2023, un enseignant de philosophie, un menuisier et deux personnes ont été poursuivis par le parquet spécial de la CRIET pour "escroquerie via internet", rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Ce procès qui s'est ouvert une première fois en avril 2023 avait été renvoyé pour ce jeudi 15 juin 2023. À l'ouverture de cette nouvelle audience, le juge chargé du dossier a confié que des données à caractère cybercriminel auraient été retrouvées sur les téléphones des accusés, notamment l'enseignant de philosophie.
Convoqué à la barre, l'enseignant de philosophie a rejeté les faits. Il a déclaré que les données retrouvées dans son téléphone sont le fruit de ses recherches sur internet. Selon sa déposition, il a fait ses recherches dans le cadre de son mémoire de master et la préparation de son cours de philosophie à ses élèves. Il a fait remarquer à la Cour qu'elle ne verra rien d'autres dans son téléphone comme des activités secondaires liées à la cybercriminalité.
Lors d'une précédente audience, l'enseignant de philosophie avait déclaré à la Cour qu'il a été interpellé à Bohicon. Après son arrestation, l'enseignant apprend qu'il n'avait jamais été entendu par la police sur les données à caractère cybercriminel retrouvées dans son téléphone.
Le menuisier à la barre
Poursuivi dans le même dossier, le menuisier avait rejeté les faits mis à sa charge par le parquet spécial de la CRIET. Il avait affirmé que le téléphone pour lequel il a été arrêté à Bohicon lui avait été vendu. L'accusé avait déclaré qu'il ne savait pas que des données à caractère cybercriminel étaient sur le téléphone.
Le représentant du parquet spécial avait demandé le renvoi du dossier afin que la police arrête celui qui lui a vendu le téléphone. Ce jeudi 15 juin 2023, le parquet spécial de la CRIET n'a pu faire comparaître le présumé vendeur de téléphone contenant des données cybercriminelles, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Le dossier a été donc renvoyé au jeudi 20 juillet 2023. En attendant la prochaine audience, l'enseignant de philosophie, le menuisier et leurs deux coaccusés restent en prison.
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Commentaires
Lambert KAKOU
Bonjours Comment ça se passe ?
17-06-23 à 08:32