Une autorité communale recouvre sa liberté après des mois en prison. Ce chef d'arrondissement et son collaborateur ont été placés en détention provisoire depuis le 7 juillet 2024 par le parquet spécial de la CRIET. Ce mardi 29 avril 2025, les deux prévenus poursuivis pour des faits d'escroquerie via internet ont été fixés sur leur sort par la chambre correctionnelle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Selon le verdict, ils sont relaxés au bénéfice du doute par la CRIET
Le verdict rendu par la chambre correctionnelle est allée dans le sens de la réquisition du ministère public lors de l'audience du mardi 18 mars 2025. Le parquet spécial avait en effet requis la relaxe au bénéfice du doute pour le chef d'arrondissement et son collaborateur. Pour justifier ses réquisitions, le parquet spécial soulignait que le chef d'arrondissement a été arrêté en possession de deux téléphones qu'il utilisait et que l'analyse de ces téléphones par le Centre national d'investigations numériques (CNIN) n'a rien révélé, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Le ministère public indiquait également que des données à caractère cybercriminel ont été retrouvées sur un troisième téléphone du chef d'arrondissement qu'il a abandonné depuis 2019. Mais, il précisait que ces données à caractère cybercriminel ne sont même pas au nom du chef d'arrondissement.
Quant au collaborateur du chef d'arrondissement de Zoukon, le ministère public avait déclaré qu'aucune extraction à caractère cybercriminel n'a été retrouvée après analyse au CNIN.
Le chef d'arrondissement ne se reconnaît pas gayman
Lors de précédentes audiences devant la Cour, l'ex-chef d'arrondissement de Zoukon dans la commune de Djidja et son collaborateur ont toujours rejeté les faits mis à leur charge par le parquet spécial de la CRIET.
Selon l'avocat Me Filbert Béhanzin à l'audience du mardi 24 novembre 2024, le chef d'arrondissement a été interpellé par la police républicaine à la suite d'une plainte anonyme déposée au parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Le plaignant qui a requis l'anonymat a dénoncé de présumées activités cybercriminelles de ce chef d'arrondissement, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Lors de l'audience, l'accusation a indiqué que des données cybercriminelles ont été retrouvées dans l'un des téléphones du jeune chef d'arrondissement après une perquisition de sa maison par des policiers du Centre national d'investigations numériques (CNIN). Ce chef d'arrondissement de Zoukon se serait fait passer sur internet pour un notaire afin d'arnaquer ses victimes. Mais, bizarrement, les données cybercriminelles retrouvées dans le téléphone datent de l'année 2019. Aucune autre donnée récente à caractère cybercriminel n'a été retrouvée dans les deux autres téléphones.
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Convoqué à la barre, le chef d'arrondissement de Zoukon ne se reconnaît pas dans les faits d'escroquerie via internet. Il a déclaré qu'il a acheté dans le marché noir le téléphone mis en cause en 2020 auprès d'un Sénégalais qui est aujourd'hui introuvable. L'autorité locale affirme avoir utilisé le téléphone pendant un moment avant de le laisser depuis plusieurs années. "Le téléphone dont on parle est un téléphone que je n'utilise plus depuis longtemps. C'est moi-même qui ai montré le téléphone à la police lors de la perquisition de ma maison", a-t-il déclaré.
Le chef d'arrondissement a déclaré qu'il ne savait même pas que des données cybercriminelles étaient dans le téléphone. Il a déclaré avoir été interrogé sur ses deux buvettes à Bohicon et la provenance de son argent. À la barre, le chef d'arrondissement a déclaré qu'il avait fait des prêts de plus de 100 millions FCFA auprès de banques et de PADME. Il a précisé que ce sont ces prêts qui lui permettaient de mener ses activités.
Commentaires
GANSOUSSI SYLVAIN
Vraiment j'aime ça !
01-05-25 à 09:19