Des réquisitions du parquet spécial de la CRIET dans l'affaire Louis Philippe Houndégnon. Ce lundi 28 avril, le ministère public a présenté ses réquisitions. Selon le ministère public représenté par le premier substitut du procureur spécial, Armand Donald Reagan Hounguè, courant novembre 2024, Louis Philippe Houndégnon a été interpellé en raison de plusieurs interview accordée à la presse dans lesquelles il déclare avoir reçu des propositions de coup d'État contre le président Patrice Talon.
Selon le parquet spécial, il aurait remis en cause la Constitution béninoise et a appelé la population au soulèvement. « Si vous n'êtes plus sous le drapeau, vous avez le drapeau au corps ». Selon le procureur, il a manqué de réserve même étant à la retraite. À travers son mouvement 11/12, il a travaillé à recenser les personnalités clés de l'État.
Selon le procureur, Il a incité le peuple à se soulever contre les actuels dirigeants du Bénin. Le ministère public a requis la relaxe pure et simple de son coprévenu Coffi Camille Amoussou. Le parquet spécial a demandé à la Cour de retenir Houndégnon dans les liens des préventions des faits de harcèlement par le biais d'un système électronique et d'incitation à la rébellion. Il a requis 2 ans fermes et deux millions FCFA d'amendes contre Louis Philippe Houndégnon.
Les avocats de la défense dont Me François Kèkè, Me Yaya Pognon, Me Fidèle Abouta ont plaidé la relaxe pure et simple de leur client Louis Philippe Houndégnon. Ils soulignent la vacuité du dossier. Le verdict a été renvoyé au lundi 19 mai 2025, Rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Houndégnon et Amoussou sont poursuivis pour des faits présumés d'incitation à la rébellion et de harcèlement par le biais d'un système électronique. Lors de la précédente audience du 24 février 2025, les débats avaient notamment porté sur des échanges téléphoniques entre Houndégnon et un ex-ministre de Boni Yayi, aujourd'hui diplomate.
Selon la retranscription de ces discussions, le diplomate aurait tenté de dissuader l'ex-DGPN de prendre position contre le régime en place, allant jusqu'à évoquer une supposée tentative d'assassinat à son encontre. Houndégnon avait confirmé ces échanges, affirmant avoir mis en place un système de protection pour cet ex-ministre.
L'ancien patron de la police nationale avait également évoqué un "Mouvement 11/12" qu'il aurait commencé à mettre en place, visant selon lui à constituer une "alternative crédible au pouvoir en place", sans lien avec un éventuel coup de force.
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