Le mardi 1er avril 2025, le ministère de la Sécurité du Burkina Faso a publié sur Facebook une liste de 32 personnes qu'il recherche activement. Ces personnes sont accusées « d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».
En tête de liste figure Jafar Dicko. Il est le chef du groupe jihadiste Ansarul Islam, lié à Al-Qaïda. Âgé de 50 ans, il est devenu la principale figure du jihadisme au Burkina Faso après la mort de son frère Malam Dicko en 2017. Ce dernier était le fondateur du groupe.
D'autres chefs jihadistes comme Dicko Hamadoun alias Poulkotou, Bolly Oumarou Idrissa alias Oumi, ou encore Dicko Hamadou Abou sont également recherchés. Leurs têtes avaient déjà été mises à prix en 2023 par les autorités pour un montant total de 175 millions de FCFA (265 000 euros).
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Mais cette liste ne comprend pas que des jihadistes. On y trouve aussi des journalistes comme Abdoulaye Barry et Newton Ahmed Barry. Ce dernier était par ailleurs l'ancien président de la commission électorale. En septembre 2024, les services de sécurité les avaient accusés de faire partie d'un projet de déstabilisation du régime.
L'ancien député-maire de Dori, Diallo Ahmed Aziz, et le lieutenant-colonel Djassanou Ouoba Roméo, ancien commandant des forces spéciales radié il y a un an, figurent également sur cette liste.
Enfin, cinq lanceurs d'alerte ou cyberactivistes, en exil hors du Burkina Faso, sont aussi visés. Ils sont très critiques envers la junte au pouvoir. Il s'agit de Naïm Touré, Ouédraogo Aminata alias Aminata Raschow, Coulibaly Oumar, Barry Al Hassane et Maixent Somé.
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