Le 1ᵉʳ janvier 2025, devant les fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre, le pape François a lancé un vibrant appel en faveur de l'annulation de la dette des pays les plus pauvres. Selon lui, l'Année jubilaire, débutée à Noël, doit être l'occasion de « traduire cette remise des dettes au niveau social, afin qu'aucune personne, aucune famille, aucun peuple ne soit écrasé par les dettes ».
Cette demande s'inscrit dans une longue tradition de l'Église catholique. Dès 1967, le pape Paul VI évoquait déjà la question du développement des peuples dans son encyclique Populorum Progressio. Lors du jubilé de l'an 2000, Jean-Paul II affirmait que l'annulation de la dette des pays pauvres était « un but de civilisation et de progrès ».
Pour le pape argentin, « la remise des dettes, c'est Dieu qui la donne », en référence à la prière du Notre Père. Mais il estime que l'Année sainte doit se traduire par des actes concrets. « Le Jubilé demande de traduire cette remise des dettes au niveau social », a-t-il martelé.
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Le Souverain Pontife a donc exhorté « les dirigeants des pays de tradition chrétienne à donner le bon exemple en annulant ou en réduisant autant que possible la dette des pays les plus pauvres » Une demande qu'il avait déjà formulée en 2020, en pleine pandémie de Covid-19.
Dans la doctrine sociale de l'Église, la question de la dette soulève celle du bien commun et du développement. Le pape souhaiterait que ces enjeux redeviennent une priorité durant cette Année sainte.
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