Le Nigeria fait l'objet d'une embarrassante saisie de trois de ses avions présidentiels, actuellement en maintenance en Europe. Cette décision de justice fait suite à un litige opposant l'État d'Ogun, dans le sud-ouest du pays, à l'entreprise chinoise Zhongshan Fusheng Industrial Investment.
Selon les informations rapportées par RFI, en 2010, Zhongshan avait acquis les droits de développement d'une zone franche dans l'État d'Ogun. Mais cinq ans plus tard, soit en 2015, celui-ci a unilatéralement mis fin à ce partenariat et tenté d'expulser l'entreprise chinoise, accusant ses cadres et son personnel de harcèlement et leur retirant leurs titres de séjour.
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Zhongshan a alors entamé une procédure d'arbitrage contre le Nigeria, invoquant une violation du traité bilatéral d'investissement signé entre la Chine et le Nigeria en 2001. C'est cette procédure qui a abouti à la condamnation du Nigeria à payer 70 millions de dollars à l'entreprise chinoise, une somme que le pays refuse toujours de verser. Dans ce dossier, le Nigéria a également perdu le procès en appel.
Malgré les décisions de justice, le Nigeria tarde à s'exécuter, ce qui a conduit à la saisie temporaire de trois de ses avions présidentiels, actuellement immobilisés en France et en Suisse, d'une valeur estimée à 100 millions de dollars.
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