Venu libre à son procès, un Béninois, faux diplomate et faux chargé de mission du président Macky Sall ne rentrera pas libre. C'est une lourde peine qui a été prononcée à son encontre ce jeudi 8 août 2024 par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Le prévenu, convoqué à l'audience, a été condamné à 5 ans de prison ferme et 2 millions d'amende pour s'être fait passer pour un chargé de mission de l'ancien président sénégalais Macky Sall.
Deux femmes qui sont ces victimes ont confié que le prévenu se fait passer pour le collaborateur de l'ex-chef d'État sénégalais Macky Sall pour arnaquer deux femmes. Les faits reprochés relèvent des charges d'"escroquerie via internet". Deux des victimes ont témoigné à la barre : l'une a affirmé avoir été spoliée de 5 millions de FCFA et l'autre a indiqué avoir perdu 1,9 million.
Devant les juges, le prévenu a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a expliqué avoir tenté, avec l'aide de son avocat de dédommager partiellement les deux victimes.
Dans ses réquisitions, le ministère public s'est montré très sévère envers le mis en cause. Le deuxième substitut du procureur spécial de la CRIET a regretté que le prévenu soit "allé loin" dans son entreprise frauduleuse, allant jusqu'à faire croire aux victimes qu'il était en relation avec des chefs d'État africains et en utilisant sur des documents des signatures falsifiées de l’ex-président sénégalais pour berner les femmes.
Soulignant la gravité des faits, le représentant du ministère public a requis une peine de 5 ans d'emprisonnement et 2 millions d'amende à l'encontre du prévenu.
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Malgré la plaidoirie de son avocat pour un renvoi du dossier afin de permettre à son client de dédommager davantage les victimes, la Cour n'a pas accédé à cette requête. Le dossier a été vidé sur le siège.
Dans son jugement rendu sur-le-champ, la CRIET a condamné le prévenu à la peine requise par le ministère public, soit 5 ans de prison ferme et 2 millions d'amende. La juridiction a également reçu la constitution de partie civile aux victimes et lui a ordonné de verser 1,9 million et 4,8 millions de FCFA à titre de dommages et intérêts aux deux victimes.
Un mandat de dépôt a été décerné à l'encontre du condamné, qui dispose d'un délai de 15 jours pour faire appel de cette décision. Le nommé M. A. a été directement mis aux arrêts et conduit à la prison civile, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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