Avis aux tiktokeurs qui insultent sur les réseaux sociaux. Amusement virtuel peut finir en procès et condamnation à la CRIET. Alors qu'elle vit désormais aux États-Unis, la tiktokeuse Maman Dilara est condamnée dans son pays, le Bénin. Poursuivies sans mandat de dépôt au même titre que la prévenue, Stéphania Bibiane Kponso, elles se sont rarement présentées aux audiences de leur procès devant la CRIET. Lundi 22 juillet 2024, le verdict de leur procès est tombé devant la chambre correctionnelle. La Cour n’a pas suivi les réquisitions du ministère public qui avait requis début juin 2024 pour les deux prévenues la relaxe au bénéfice du doute des fins de la poursuite des faits de harcèlement par le biais d'un système électronique.
Mais, elle a procédé à une requalification des faits de harcèlement par le biais d'un système électronique en des faits « d’incitation et de relaie de fausses informations ». Ainsi au regard de l’article 550 du Code du numérique, la CRIET a reconnu Djessica Ahodjèmè Glèlè alias « Maman Dilara» et sa co-prévenue Stéphania Bibiane Kponso coupable de ces faits. Elles sont condamnées à (01) un million FCFA d'amende. Selon le verdict, elles disposent de 15 jours pour faire appel de la décision.
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En cas de non appel de la décision rendue par la chambre de jugement de la CRIET et qu’elle devenait définitive, Djessica Ahodjèmè pourrait bien se retrouver en prison pour non paiement de l’amende à son retour des États-Unis au Bénin si l'Agent judiciaire du trésor (AJT) réclame son argent. Une contrainte par corps a été en effet imposée dans la décision rendue par le juge.
Dans ce dossier, les deux victimes sont Flory Éliane Sekloka et Yasmine Akpo. Elles ont porté plainte au Centre d’investigations Numériques (CNIN) à la suite de lives Tiktok de Maman Dilara et de Stéphania Bibiane Kponso où elles se sont sentis indexées et offensées. Interpellées et présentées au parquet spécial de la CRIET, elles ont été remises en liberté et poursuivies sans mandat de dépôt devant la chambre correctionnelle.
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