La police béninoise s’attendait à appréhender des Béninois dans une affaire de faux communiqué signé au nom de la Directrice générale de la douane du Bénin, mais ce sont trois ressortissants de nationalité camerounaise qu'elle va interpeller. Présentés au parquet spécial de la CRIET, ils ont été placés en détention provisoire le 9 février 2024 pour fausse attestation et escroquerie.
À l’origine de leur interpellation par la police, un faux communiqué au nom des Douanes Béninoises pour annoncer une opération de vente aux enchères de 24 véhicules haut de gamme. Sur cette fausse note circulaire, ils ont indiqué que pour participer à cette opération de vente aux enchères de véhicules, il faut envoyer la somme de cent mille francs sur un numéro Whatsapp. La Direction générale de la douane béninoise avait apporté un démenti formel à ce faux communiqué signé au nom de sa directrice.
86 cartes sims et 12 téléphones retrouvés
Lors d’une audience dans le dossier fin avril 2024, les trois Camerounais présumés auteurs de ce faux communiqué ont plaidé non coupable. Une nouvelle audience s’est ouverte le jeudi 13 juin 2024. Elle a permis au juge d’entendre les trois Camerounais sur les faits qui leur sont reprochés. Ces Camerounais ont été assistés par des avocats béninois et une avocate camerounaise.
Lors de leur déposition, le juge a également entendu un de ces Camerounais sur une autre affaire de faux communiqués au nom du gouvernement ivoirien. Il a rejeté ces faits arguant qu'il n'est pas l’auteur. Les débats ont donc eu lieu sur le faux communiqué signé au nom de la douane béninoise. Là encore, les prévenus ne reconnaissent pas les faits.
C'est alors que le juge interroge un de ces ressortissants Camerounais arrivés au Bénin le 24 janvier 2024 et interpellé le 2 février par la police sur le nombre important de cartes sims retrouvées chez eux. Selon le juge, la police a saisi chez eux 86 cartes sim de trois différents pays dont le Bénin et douze (12) téléphones. Il a expliqué en partie comment il a pu se procurer certaines cartes sim dans une agence au Bénin. Il a argué qu'il faisait les opérations de mobile money au Cameroun et que c'est cela qu'il a continué à faire une fois au Bénin en se procurant certaines cartes sims Momo.
Le ministère public l’a alors interrogé sur la somme importante qu'il a reçu depuis le Cameroun. Mais, le problème souligne le parquet est que l’une de ces cartes sims achetées dans une agence au Bénin est enregistrée au nom d'une autre personne. Le ministère public s'est demandé comment cela était possible dans une agence de réseau de téléphonie mobile. Le juge a renvoyé le dossier au jeudi 18 juillet 2024 pour continuation. En attendant, les trois Camerounais retournent en prison, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Commentaires