Théodore HOLO, constitutionnaliste de renom et l'un des rédacteurs de la loi fondamentale du Bénin en 1990, a souligné l'absence de dialogue préalable autour de la proposition du député Assan Séibou. L'ex-président de la Cour constitutionnelle du Bénin s'est interrogé sur la nécessité de réviser la constitution deux ans avant les élections. Pour le constitutionnaliste, avant de soumettre une telle loi au Parlement, il est nécessaire de trouver le consensus et qu'un débat pendant au moins six mois, voire un an, soit organisé autour.
« La question de la révision concerne des élections qui auront lieu dans deux ans. N’avons-nous pas encore le temps de dialoguer pendant 06 mois, voire un an afin de trouver un consensus ? Est-ce que les élections de 2026 auront lieu demain ? », se demande Holo interrogé par nos confrères de Bip radio.
Le processus de révision constitutionnelle a été rejeté par le Parlement le samedi 2 mars 2024 après un vote qui doit permettre son examen. Les députés ont voté sur la proposition après des débats intenses. Cent huit députés sur les cent neuf que compte l'Assemblée nationale du Bénin ont participé au vote. Le parlementaire Denis Glégbéto, du Bloc républicain, étant le seul absent.
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Le vote a révélé un rejet clair de la proposition de loi, avec soixante-onze députés exprimant leur soutien, tandis que trente-cinq ont voté contre. Deux députés ont choisi de s'abstenir. Le chef du Parlement, Louis Vlavonou, a annoncé que le nombre de voix nécessaires pour étudier la proposition, fixé à 82, n'avait pas été atteint. Par conséquent, la révision constitutionnelle a été rejetée par le Parlement.
Commentaires
Sedjro Rodrigue djidjoho
Du courage les députés,les élus du peuple
04-03-24 à 01:54