Faux miracles, avortement : 5 choses révélées par l'enquête de la BBC sur le défunt pasteur nigérian TB Joshua

TB Joshua était le fondateur de la Synagogue Church of All Nations (SCOAN), située dans la région d'Ikotun, dans l'État de Lagos. Il est décédé une semaine avant son 58ᵉ anniversaire, le samedi 5 juin 2021, après avoir célébré un culte dans son église.

Dans le cadre de l'enquête menée en collaboration avec la plateforme médiatique internationale Open Democracy, la BBC a interrogé plus de 25 anciens membres et travailleurs de la SCOAN, au Royaume-Uni, au Nigeria, aux États-Unis, en Afrique du Sud, au Ghana, en Namibie et en Allemagne.

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Ils ont donné des témoignages oculaires qui révèlent des allégations d'agression sexuelle, de violence physique, de faux miracles et de tortures prétendument subis dans les mains du défunt pasteur TB Joshua. Le documentaire, réalisé en trois parties, expose le mode de vie secret du défunt fondateur de la SCOAN.

Dans l'enquête menée par la BBC, dizaines d'anciens membres de la SCOAN, dont cinq ressortissants britanniques, ont allégué des atrocités commises par feu TB Joshua. Selon la BBC, l'Église du défunt pasteur n'a pas répondu aux allégations, mais a déclaré que les allégations précédentes étaient infondées. Voici cinq des allégations portées contre TB Joshua au cours de l’enquête menée pendant deux ans par la BBC.

Abus et torture généralisés

Des dizaines de témoignages oculaires de violences physiques ou de tortures perpétrées par Joshua, y compris des cas de maltraitance d'enfants et de personnes fouettées et enchaînées. Une Britannique appelée sous le nom de Carla dans l'enquête a déclaré à la BBC qu'elle s'est rendue au Nigéria avec son amie Rae à la recherche d'un homme mystérieux qui pourrait apparemment guérir les gens avec ses mains. « C'était un pasteur chrétien, avec une barbe noire, en robe blanche. Son nom était TB Joshua. Ses partisans l’appelaient « Le Prophète », a déclaré Carla.

Carla a ajouté qu'elle et Rae prévoyaient de visiter l'église de la synagogue pendant seulement une semaine.

Selon Carla, cependant, Rae est rentrée chez elle au Royaume-Uni, surtout après avoir emménagé dans la propriété de Joshua. « Je l'ai laissée là », affirme Carla, les larmes coulant à flots. « Je ne me le pardonnerai jamais. « Pour moi, c'était comme si elle était morte, mais je ne pouvais pas la pleurer », a révélé Carla en raison des abus et de la torture subis par son amie.

Avortements

Un certain nombre de femmes ont allégué que Josué les avait forcé à avorter à l'intérieur de l'église. Cela est dû aux viols présumés du défunt pasteur, dont une femme qui dit avoir subi au moins que cinq avortements pour lui. Jessica Kaimu, de Namibie, a déclaré que son calvaire avait duré plus de cinq ans. Selon Kaimu, elle avait 17 ans lorsque Joshua l'a violée pour la première fois.

Elle a ajouté que des cas de viol ultérieurs commis par TB Joshua l'avaient amenée à subir cinq avortements forcés alors qu'elle était à l'église. « Il s’agissait de traitements médicaux de type porte dérobée… que nous subissions… cela aurait pu nous tuer », a-t-elle déclaré à la BBC.

Faux miracles

De nombreux récits de première main ont détaillé comment TB Joshua a simulé ses « guérisons miraculeuses » qui ont été diffusées à des millions de personnes au Nigeria et dans le monde. Un homme autrefois considéré comme le numéro deux de Joshua à la SCOAN, Agomoh Paul, qui est parti après être resté dans l'enceinte pendant au moins une décennie (10 ans), a révélé que tout ce miracle était écrit. « Ce type [était] un génie. Tout… [qu'il a fait était] planifié », a déclaré Paul. Une grande partie de cette planification consistait à simuler les « miracles », a déclaré Paul, qu’il a noté avoir supervisé.

Opérations sectaires à la Synagogue

Plusieurs autres personnes interrogées ont comparé leurs expériences à l'église de la Synagogue au fait d'être dans une secte. D'autres personnes interrogées ont déclaré à la BBC qu'elles avaient été déshabillées et battues avec des câbles électriques et des fouets, et qu'elles étaient systématiquement privées de sommeil dans des scènes qui ressemblaient à des opérations sectaires.

Veuillez lire la première partie de l'enquête de la BBC en cliquant ici