La conférence de l’AFD sur les droits humains et développement durable a permis d’explorer de quelle manière les acteurs du développement peuvent contribuer au respect, à la protection et à la réalisation des droits humains tout en veillant à s’émanciper d’une approche trop anthropocentrée pour s’inscrire dans une logique davantage écocentrée au bénéfice du vivant dans son ensemble. C’est dans ce cadre que Zidane Satignon Kuessi fait une démonstration magistrale en indiquant le levier sur lequel il faudra actionner pour un monde juste et paisible.
Au cours de l’une de ses communications, il a indiqué que pour garantir un avenir empreint de respect et d'égalité, il va falloir investir dans l'éducation aux droits humains dès le plus jeune âge. « Nous devons fournir aux enfants et aux jeunes les connaissances, les compétences et les plateformes nécessaires pour qu'ils deviennent des acteurs conscients, engagés et responsables de la société de demain » a-t-il expliqué.
Pour lui, les enfants et les jeunes sont au cœur de toute évolution. Et donc, leurs voix, leurs idées et leurs aspirations sont des atouts inestimables pour façonner un avenir où les droits humains sont respectés, protégés et promus. Profitant de la tribune de la célébration du 75ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du 25ème anniversaire de la Déclaration des Nations-Unies sur les défenseurs des droits, le communicateur a souligné que le marqueur des droits humains doit prendre en compte les enfants, les jeunes, leurs besoins et leurs attentes d’autant plus que le système de mesure ne les nomme pas. Il met juste en évidence de manière implicite les personnes en situation de vulnérabilité.
Nécessité de créer un avenir meilleur pour les enfants et les jeunes
Pour convaincre l’assistance de la possibilité d’une paix durable, Zidane Satignon Kuessi propose comme solution de donner les moyens aux plus jeunes d'agir. « L'engagement envers les droits Humains (sans occulté la nature) doit être ancré dans nos sociétés, tissé dans le fondement même de nos institutions et de nos interactions quotidiennes. Cela nécessite une vision à long terme, une vision qui se concentre sur les enfants et les jeunes, leur fournissant les outils pour devenir les défenseurs des droits de demain, car ils sont déjà pour la plupart les défenseurs du présent » a-t-il expliqué en martelant qu'ensemble, la jeunesse dont il fait partie peut créer un avenir meilleur notamment en Afrique.
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Un avenir où leurs droits fondamentaux sont respectés, où ils ont accès à l'éducation, à la santé, à l'eau potable et où ils peuvent s'épanouir pleinement, libres de toute violence et de toute discrimination. Son message à l'endroit des autres jeunes leaders est la persévérance dans la lutte. En citant Frantz Fanon, il interroge la génération actuelle sur le chemin qu'elle choisit. « Allons-nous remplir notre mission en travaillant de concert pour garantir un monde où chaque individu est respecté et protégé dans ses droits, où allons-nous trahir cette responsabilité en détournant le regard face aux défis pressants ? » .
À l'endroit des gouvernements, il propose de prioriser instamment les droits de l'enfant dans les politiques nationales, d'investir dans une éducation inclusive et de qualité pour tous, et d'établir des mécanismes de protection contre les violences. « Une mobilisation collective est indispensable, où chaque partie prenante joue un rôle essentiel, le rôle qui est le sien » a-t-il poursuivi avant de conclure en ces termes : « Le futur que nous souhaitons créer pour l’humanité doit être tissé de compassion, d’équité et de respect envers chaque être vivant, car c’est dans cette vision que réside la véritable durabilité ».
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