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Burkina Faso : le journal français « Le Monde » suspendu pour propagande terroriste

Au Burkina Faso, les autorités ont décidé le samedi 2 décembre 2023 de suspendre le journal français « Le Monde » pour propagande djihadiste. Elles lui reprochent d'avoir écrit un article tendancieux sur l'attaque terroriste de la ville de Djibo, survenue le dimanche 26 novembre 2023.

Logo du journal Le Monde

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Une nouvelle suspension d'un média français au Burkina Faso. Dans un communiqué publié par le porte-parole du gouvernement burkinabè, Ouagadougou annonce avoir décidé « en toute responsabilité de la suspension de tous les supports de diffusion du journal Le Monde au Burkina Faso à compter de ce samedi 2 décembre 2023 ».

 

Un  article publié sur le site web du journal français est à l'origine de la décision du gouvernement burkinabè. Ouagadougou s’indigne de l'article dont le titre est : « Au Burkina, la propagande fait rage après l’attaque djihadiste sur Djibo ». « Dans un exercice d’équilibrisme intellectuel, le journal tente de renvoyer dos à dos l’Etat burkinabè et les hordes de terroristes qui ont attaqué Djibo le 26 novembre dernier, mais cache mal son penchant pour ces Hommes sans foi ni loi qui violent, pillent et tuent d’innocentes populations en légitimant le discours et propagande terroristes », dénonce le communiqué signé par le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo.


Pour le gouvernement du Burkina Faso « contrairement à ce qu’affirme de façon péremptoire le journal Le Monde, jamais il  ne s’est enfermé dans une logique de propagande dans la guerre que nous menons contre le terrorisme. Bien au contraire il s’est toujours fait le devoir de tenir un langage de vérité aux populations sur la conduite de la lutte contre le terrorisme, et sa communication sur les évènements de Djibo n’a pas dérogé à cette règle d’éthique de la gouvernance ».

 

Les autorités de Ouagadougou estiment « regrettable que Le monde tente de vendre à l’opinion l’idée d’une guerre des chiffres dans ce qui a été une victoire sans ambigüité des Forces de défense et de sécurité ainsi que des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) sur les forces du mal. Sans doute que la logique du journal obéit à des desiderata qui dépassent notre entendement mais qui expliquent pourquoi il s’autorise à prendre des libertés avec la réalité des faits et trahit son devoir de vérité vis-à-vis du public »,


Selon le porte-parole du gouvernement burkinabè Jean Emmanuel, le pays est à « une étape charnière de sa lutte pour son indépendance et sa souveraineté et le Gouvernement comprend la fébrilité des officines occultes de soutien à tous ces pseudo djihadistes qui, faute de succès militaires, tentent par les mots de transformer des défaites cuisantes en victoire ». Le Burkina Faso n'est pas d'accord du « discours médiatique assimilant nos vaillants VDP, ces patriotes insurgés contre l’oppression et la barbarie, à de vils miliciens, sinon qu’il s’agit d’une expression de mépris vis-à-vis de notre peuple et de son combat héroïque contre son asservissement et pour la liberté ».

 

Le gouvernement burkinabè affirme que « dans ce combat qui engage l’avenir de la nation, le journal Le Monde a choisi son camp ». Et ce camp, c'est celui des terroristes.  « Les populations sont invitées à rester sereines et à ne pas se laisser divertir par des esprits perfides enveloppés sous le manteau de la presse et qui n’ont pour seul but que de semer le doute et la confusion dans l’opinion », ajoute le communiqué.

 

Au Burkina Faso, plusieurs médias français ont été suspendus par les autorités pour des raisons similaires. Les journalistes Sophie Douce, la correspondante du journal Le Monde et Agnes Faivre, une correspondante de Libération au Burkina Faso, avaient été renvoyées du pays.

 

Radio France Internationale (RFI) avait été suspendue en décembre 2022 et ses signaux coupés. En avril 2023, la chaîne française, France 24 a été coupée par les autorités du Burkina Faso. Le magazine Jeune Afrique en a fait aussi les frais en septembre 2023.

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