De nouvelles modifications constitutionnelles au Gabon. Jeudi 06 avril 2023, le vote des législateurs des deux chambres a modifié la durée du mandat présidentiel et a transformé également l'élection présidentielle en un seul tour. L'Assemblée nationale et le Sénat ont tenu une session conjointe dans la capitale Libreville où 85% des voix ont soutenu la proposition. « Je pense que nous avons fait le plein de nos voix. Nous avons obtenu 178 "pour", donc nous sommes très satisfaits. Tout le monde a été très discipliné. », a déclaré Luc Oyoubi, sénateur de la majorité, rapporté par RFI.
Les amendements alignent tous les mandats sur cinq ans et font de nouveau de toutes les élections des scrutins à un tour après que les dernières modifications de la Constitution en 2018 ont mis en place deux tours de scrutin. Le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze a déclaré que le résultat était "le résultat d'un consensus après 10 jours de concertation politique entre la majorité et l'opposition" en février 2023.
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Plusieurs hauts dirigeants de l'opposition et leurs partis avaient snobé ces pourparlers. Des partis de l'opposition ont critiqué les changements, en particulier la fin des deux tours de scrutin, comme un moyen de "faciliter la réélection" d'Ali Bongo Ondimba.
Des élections présidentielles, législatives et locales sont prévues fin août, mais une date doit encore être annoncée. En 2009, Bongo, aujourd'hui âgé de 64 ans, a succédé à son père Omar Bongo Ondimba, dirigeant de ce pays d'Afrique Centrale riche en pétrole pendant 41 ans.
Le président a été réélu de justesse en 2016 avec seulement 5 500 voix de plus que son rival Jean Ping qui a affirmé que l'élection avait été truquée. En 2018, le président Ali Bongo a subi un accident vasculaire cérébral et a passé des mois sur la touche à se rétablir. L'Opposition avait remis en question son aptitude à diriger le Gabon.
Son puissant Parti démocratique gabonais (PDG) détient de fortes majorités d'élus dans les deux chambres du parlement et fait pression pour que le président annonce qu'il se représentera.
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L'opposition n'est pas parvenue à s'entendre sur un candidat unique pour l'élection présidentielle, laissant une quinzaine de candidats annoncer leur intention de se présenter. La famille Bongo dirige le pays depuis déjà 55 ans et est qualifiée de "puissance dynastique" par l'opposition.
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