En plaçant la Côte d'Ivoire sur cette liste, la Commission européenne suit les recommandations du Groupe d'action financière (GAFI), qui avait ajouté Abidjan à sa "liste grise" en octobre 2024. Selon le GAFI, les principales failles identifiées en Côte d'Ivoire concernent le manque de transparence sur les enquêtes et les transactions bancaires.
La Côte d'Ivoire a mis en place un comité pour répondre aux exigences du GAFI, notamment en démontrant « une augmentation soutenue du nombre d'enquêtes et de poursuites en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux".
Outre la Côte d'Ivoire, cinq autres pays africains ont été ajoutés à la liste des pays à "haut risque" de l'UE : l'Algérie, le Liban, le Kenya, l'Angola et le Kenya.
Le Sénégal, bon élève de la lutte anti-blanchiment
À l'inverse, le Sénégal a été retiré de la liste des pays à "haut risque" par la Commission européenne. Depuis 2021, les autorités sénégalaises ont multiplié les réformes législatives et institutionnelles pour renforcer la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Comme l'explique Mor Ndiaye au micro de RFI, directeur de l'Office national de recouvrement des avoirs criminels, « le code pénal et le code de procédure pénale ont été modifiés, notamment en ce qui concerne les infractions de financement du terrorisme ».
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Le Sénégal sera réévalué par le GAFI en février 2026, et ce retrait de la liste noire devrait permettre à ses institutions financières de bénéficier de levées de fonds simplifiées.
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