L’armée nigériane fait face à une affaire sensible touchant ses propres rangs. Des soldats et des policiers sont accusés d’avoir alimenté en armes les groupes qu’ils sont censés combattre. En août 2024, les autorités nigérianes ont lancé l’opération « Snowball » dans onze États du pays, dont Bauchi, Benue, Borno, Ebonyi, Enugu, Lagos, Plateau, Kaduna, Rivers, Taraba, ainsi que le Territoire de la capitale fédérale afin de freiner la circulation illégale d’armes dans le pays.
Au total, 18 militaires, 15 policiers mobiles et 08 civils, dont un chef traditionnel, ont été arrêtés dans le cadre d’une enquête sur un trafic d’armes. L’annonce a été faite le mercredi 28 mai 2025 par le porte-parole de l’armée nigériane, Ademola Owolana.
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Selon lui, certains militaires, motivés par l’intérêt financier, ont volontairement détourné des munitions des stocks militaires et les auraient revendues à des groupes armés, dont des factions jihadistes, responsables d’insécurité dans plusieurs régions du pays.
Selon les autorités, les suspects ont agi en toute conscience. Des transferts financiers suspects ont été détectés sur les comptes bancaires de certains d’entre eux et des éléments compromettants ont été recueillis par les services de renseignement et les enquêteurs militaires. L’armée évoque une trahison grave, susceptible d’affaiblir l’effort de stabilisation nationale.
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