Une supposée présence d'anciens soldats français au Bénin refait surface. Les armées françaises ont progressivement réduit leur présence militaire en Afrique de l’Ouest. Depuis début 2025, Paris a fermé ses principales bases historiques, notamment au Tchad et en Côte d’Ivoire, afin de limiter une présence militaire visible. Le programme Barkhane, lancé en 2014 pour lutter contre le jihadisme au Sahel, appartient désormais au passé, mais RFI annonce la présence d'anciens militaires français au Bénin travaillant pour une société privée.
Selon RFI, une source militaire occidentale a affirmé que Amentum déploie au Bénin plusieurs « Frenchs », dont deux anciens légionnaires et un ancien technicien en télécommunications issu du ministère des Armées. Ce contingent intervient pour sécuriser les frontières avec le Burkina Faso et le Niger et opère dans le cadre du programme AfriCap du département d’État américain, qui fournit des formations et des services d’ingénierie.
Ce contrat, conclu fin 2024, vise à renforcer la posture sécuritaire nationale. Les tâches comprennent la maintenance de postes avancés, le soutien logistique et la transmission de données et les équipes travaillent en coordination avec les unités béninoises sur le terrain.
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Une collaboration que nie la haute hiérarchie militaire béninoise. « Jusqu’à ce jour, le Bénin n’a pas contracté avec des sociétés privées. Il n’y a aucun lien entre nos forces armées et des sociétés militaires privées ou avec cette société Amentum », affirme-t-elle.
Le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, rappelle que l’armée béninoise mène des coopérations traditionnelles. « Nous avons des coopérations avec de nombreux pays comme la France, les États-Unis, la Belgique, même la Russie, selon nos besoins en instruction, en renseignement, en matériel. » Ces partenariats existent de longue date, bien avant la présidence actuelle, et s’inscrivent dans une stratégie globale de renforcement des capacités opérationnelles, dit-il.
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