« Reckya Madougou est malade », a déclaré Me Renaud Agbodjo, avocat au Barreau du Bénin et conseiller juridique du parti Les Démocrates, dans l’émission « L’Invité » d’ESAE TV le dimanche 25 mai 2025. Il a évoqué la situation sanitaire de Reckya Madougou, détenue depuis mars 2021 à la prison civile de Missérété.
Son avocat alerte l’opinion publique sur ses difficiles conditions de détention et l’impact sur sa santé. « Madame Reckya Madougou physiquement, ne se porte pas bien. Reckya Madougou est malade. Elle a des problèmes de vue », a déclaré le conseiller juridique du parti de l'opposition Les Démocrates. Il a ajouté que l'ancienne ministre n’a pas accès à des soins de qualité, même après en avoir fait plusieurs demandes.
Selon Me Renaud Agbodjo, l’enfermement de Reckya Madougou a entraîné des pathologies chroniques dont il ne divulguerait pas les détails à cause du secret médical. « Madame Reckya Madougou a développé des pathologies qui font qu’aujourd’hui, je réitère à l’endroit du chef de l’État qu’il transcende ses ressentiments à l’égard d’un opposant politique, qu’il fasse en sorte que la fin de son mandat se fasse dans une certaine allégresse », a-t-il plaidé.
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Me Renaud Agbodjo a enfin interpellé directement le chef de l’État, lui rappelant qu'il a annoncé son départ en 2026. Il a demandé que ce départ ne se fasse pas « au prix de la maladie ou au prix de la vie de madame Reckya Madougou ».
Reckya Madougou a occupé plusieurs fonctions ministérielles sous la présidence de Boni Yayi. Elle a d’abord été ministre de la Microfinance, de l’Emploi des Jeunes et des Femmes, puis garde des Sceaux, ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme et porte-parole du gouvernement.
En décembre 2021, Reckya Madougou, candidate recalée à la présidentielle de la même année a été reconnue coupable des faits de financement de terrorisme. Elle a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Son emprisonnement a été jugé arbitraire par le Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU dans une décision rendue en 2022.
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