Les États côtiers d’Afrique de l’Ouest unissent leurs forces face à l'extrémisme violent. Une table ronde se tient du mardi 13 au jeudi 15 mai 2025 à Cotonou sur la prévention de l’extrémisme violent dans les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest. Les experts et les personnels de défense de plusieurs pays comme le Bénin, le Ghana, le Togo, la Côte d’Ivoire se retrouvent pour documenter les avancées des FDS.
Le Sahel reste la zone la plus meurtrière en Afrique pour les islamistes militants. L’aggravation du risque au Sahel accroît la pression sur les États côtiers avec les incursions qui se multiplient, les tentatives d’enrôlement qui progressent et les campagnes de désinformation qui se répandent.
Ainsi, pour venir à bout de ce fléau, le Centre d’études stratégiques de l’Afrique (Césa) a décidé de capitaliser et de documenter les leçons tirées du rôle des FDS. Lors de la cérémonie d’ouverture de la table ronde, la directrice du Césa Amanda Dory, a souligné l’enjeu qui est de partager les expériences acquises.
L’objectif est de capitaliser les bonnes pratiques et d’analyser les défis communs. Selon l'ambassadeur des États-Unis au Bénin, Brian Shukan, la réponse immédiate seule ne suffit pas pour prévenir et contrer l'extrémisme violent. « Il s’agit de renforcer les partenariats et d’encourager les relations civilo-militaires afin de renforcer la résistance des communautés locales à l’influence et à la violence des extrémistes », a-t-il déclaré.
LIRE AUSSI : Burkina Faso : 32 personnes dont des journalistes recherchées pour terrorisme
Le directeur par intérim du Centre de l’Union africaine contre le terrorisme, Idriss Mounir Lallali, appelle à une approche globale adaptée aux réalités actuelles. Selon Abasse Olossoumaré, représentant du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, les pays du Golfe de Guinée sont confrontés aux menaces croissantes et sont de plus en plus exposés aux terroristes. Il pense que « cette rencontre vient donc à point nommé pour en tirer les leçons, partager les expériences et affiner les stratégies d’une lutte globale qui ne doit pas se reposer uniquement sur les forces de défense et de sécurité ».
Des participants à la table ronde organisée à Cotonou
Depuis sa création en 1999, le Centre d’études stratégiques de l’Afrique (Césa), organisme du Département de la Défense des États‑Unis financé par le Congrès américain, sert de forum de recherche bilatérale et multilatérale, de plateforme d’échanges et de formation pour civils et militaires afin d’étudier les enjeux de sécurité en Afrique. Sa vision est de garantir la sécurité pour tous les Africains grâce à des institutions efficaces et responsables devant les citoyens. Sa mission consiste à faire progresser la sécurité en Afrique en favorisant l’entente, en offrant un espace de dialogue de confiance, en créant des partenariats durables et en catalysant des solutions stratégiques.
Commentaires