Une dénonciation anonyme reçue le 21 avril 2025 a alerté l'Institut national de la femme (Inf) sur un cas de viol d'une jeune fille dans un hôtel de Cotonou. Selon le dénonciateur, le suspect aurait été présenté par des témoins au commissariat de Tokplégbé avant d'être libéré moyennant une somme de 300 000 francs CFA.
Confronté au refus du commissariat d'ouvrir une enquête, l'Inf a saisi le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du Terrorisme (Criet). L'objectif était de faire la lumière non seulement sur les faits de viol, mais aussi sur l'abus de fonction présumé de l'agent de police.
« C'est donc avec une immense satisfaction que l'Institut national de la femme a été informé de la prochaine présentation du commissaire adjoint de Tokplégbé au procureur spécial pour répondre des faits graves qui lui sont reprochés », a déclaré Flore Djinou, la secrétaire exécutive de l'Inf, rapporte le média de service public La Nation.
LIRE AUSSI : CRIET : un adjoint du commissaire du 1er arrondissement de Cotonou déposé en prison
Flore Djinou a réaffirmé l'engagement de l'Institut aux côtés des victimes, soulignant que « le silence ne protège pas ». Elle a rappelé les numéros d'urgence mis à disposition des victimes et témoins de violences basées sur le genre notamment le 114, appel gratuit ou encore le numéro vert d’écoute et de dénonciation de l’Inf qui est le 0151078888.
La secrétaire exécutive a déploré que « la lutte contre les violences basées sur le genre soit déjà assez rude pour que nous soyons obligées de nous méfier des personnes qui connaissent la loi et dont le devoir est de nous protéger ». Elle a cependant exprimé sa confiance en la justice pour « situer les responsabilités et appliquer les textes avec rigueur en vue de décourager ces pratiques ».
Commentaires