« A nan payé djin wè », tels sont les propos qui ont fait la Une des journaux et des réseaux sociaux au lendemain des élections communales du 17 mai 2020. Ces propos tenus par l'actuelle ministre conseiller à l'enseignement supérieur et à la recherche scientifique, Sèdami Mèdégan Fagla à l'encontre d'un policier en exercice de ses fonctions avaient été condamnés par plusieurs béninois. Dans l’émission « L'entretien grand format » de Bip Radio, diffusée le dimanche 6 avril 2025, elle revient sur cet incident.
« Pour mon parti, j'étais superviseur de la région avec le badge et tout ce qu'il faut. Et dès que je suis rentrée dans l'école, il a commencé à me suivre. C'était déjà bizarre, mais j'ai même pas réagi. Il commence à me dire qu'est-ce que vous faites là ? Je suis superviseur et il faut voir si les équipes sont là. Je suis en train de faire la tournée pour le compte du parti. Et il commence à dire des mots que je ne vais pas répéter ici », a-t-elle déclaré.
Elle relate ensuite que l'agent a sorti son téléphone et a commencé à la filmer, ce qui a accentué la tension. « Il sort son téléphone de la poche et il commence à me filmer. Et j'ai dit, mais pourquoi vous me filmez ? Et donc, moi-même, je prends mon téléphone pour le filmer, il se jette sur moi avec une violence », poursuit-elle.
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L’ex-députée indique par la suite qu'elle aurait pu se défendre physiquement, mais a préféré ne pas agir. « J'aurais pu me battre avec lui. Je ne l'ai pas fait. Qu'est-ce qu'on aurait dit ? Elle a tapé un homme. Ou c'était verbalement, ou c'était physiquement », a-t-elle laissé entendre avant de poursuivre : « Quand il s'est jeté sur moi, mon gars du corps s'est interposé. Et de colère, je l'ai insulté. Vous allez me reprocher cela aussi ? Tout le monde me parle de ça. Au moins on me connait pour ça. J'assume totalement ».
Lorsqu'on lui demande ce qu'elle dirait si elle croisait le policier aujourd'hui, elle répond : « Je ne suis même pas capable de le reconnaître. Je vais rigoler. Je vais dire, bah dis donc, voilà, le temps est passé. On a d'autres chats à fouetter.
Pour moi, c'est passé. » Elle précise qu'elle n'éprouve aucune colère envers lui et qu'elle regrette seulement d'avoir été agressée. Sèdami Mèdegan Fagla a insisté sur le fait qu'elle ne se considère jamais comme victime.
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