Selon les informations de sa famille et du ministre de la Culture du Mali, Mamou Daffé, Amadou Bagayoko « était souffrant depuis un certain temps ». Son beau-fils, Youssouf Fadiga, a confirmé son décès soudain.
Le manager du duo, Yannick Tardy, a expliqué qu'Amadou « ressentait une fatigue importante » et qu'il a été transporté à la clinique avant de décéder « de façon subite » dans l'après-midi à Bamako.
Natif de Bamako, Amadou Bagayoko a montré dès son plus jeune âge un don exceptionnel pour la musique. Il a d'abord appris les percussions, puis l'harmonica et la flûte, avant de se passionner pour la guitare.
Dans les années 1970, il a joué avec plusieurs orchestres réputés au Mali, comme l'orchestre national ou les Ambassadeurs du Motel, l'un des groupes les plus en vue du pays à l'époque.
Parallèlement, Amadou est entré en 1975 à l'Institut des jeunes aveugles de Bamako, où il a rencontré Mariam Doumbia. Tous deux se sont mariés en 1980 et ont formé un duo musical.
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Leur carrière a débuté en Afrique dans les années 1980, avant de connaître un succès planétaire à partir des années 2000. Leur album « Dimanche à Bamako », produit par Manu Chao en 2004, les a fait connaître dans le monde entier.
Depuis, les chansons d'Amadou et Mariam rythmaient les dance floors du monde entier. Leur musique, mélange de styles africains et occidentaux, a conquis un large public.
Manu Chao, qui a produit leur album iconique, a fait part de son « infinie tristesse » sur les réseaux sociaux. « On sera toujours ensemble... Avec toi partout où tu iras », a-t-il écrit.
Amadou Bagayoko laisse derrière lui trois enfants. Sa disparition à 70 ans est une grande perte pour la musique africaine et mondiale.
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