Fortunes diverses dans le procès de la DGI devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). L'ancien régisseur de la DGI, Carlos ADOHOUANNON, a été reconnu coupable de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux. Il a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle et 1 milliard FCFA d'amende. Son féticheur Blaise SALANON, a écopé de la même peine.
La cour a ordonné la confiscation de tous les biens des deux hommes, qui devront également verser solidairement sept (7) milliards de francs CFA de dommages et intérêts à l'État béninois.
Lors de leurs derniers mots, les accusés ont imploré la clémence de la Cour. Carlos ADOHOUANNON a ainsi déclaré : « je demande la clémence de la cour ». Blaise SALANON a affirmé : « Je n'ai pas volé l'argent de l'État et je n'ai pas de lien avec Carlos ».
Leurs avocats ont plaidé l'innocence de leurs clients, affirmant qu'ils avaient été "manipulés" et "abusés" par leurs supérieurs hiérarchiques. Selon eux, les deux hommes "se seraient retrouvés dans un dossier qui les dépassait totalement". Mais ces arguments n'ont pas convaincu les juges, rapporte l'envoyée spéciale de Libre Express.
Des acquittements
Parmi les autres condamnations, on note 7 ans de prison ferme et 2 millions d'amende pour Marc SALANON, frère du féticheur, reconnu coupable de blanchiment de capitaux. En revanche, plusieurs autres prévenus ont été acquittés "au bénéfice du doute" par la cour.
C'est notamment le cas de l'ex-directeur général des ressources de la DGI, ABLET Gustave Lambert, ainsi que de Gisèle SALANON, la sœur du féticheur, de Victorine HOUNNOU, sa cousine, de Paul EDOH, le chauffeur du féticheur, et de Romain AWESSOU, un employé du féticheur. Faute de preuves suffisantes, ces accusés secondaires ont été innocentés par les juges, rapporte l'envoyée spéciale de Libre Express.
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Cette lourde sanction judiciaire envoie un signal très fort dans la lutte contre la corruption au plus haut niveau de l'État. L'affaire a suscité une vive émotion dans l'opinion publique et devrait inciter les agents de l'administration à davantage de rigueur et de probité dans la gestion des deniers publics.
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