Dans un geste d'apaisement, le président nigérian Bola Tinubu a ordonné lundi 4 novembre la libération immédiate de tous les mineurs arrêtés pour leur participation présumée aux récentes manifestations #EndBadGovernance qui ont secoué le pays en août dernier. Cette décision fait suite à un tollé suscité par le procès de 76 personnes, dont 30 enfants âgés de 14 à 17 ans, qui ont été traduits en justice vendredi 1er novembre 2024 et accusés de 10 chefs d'accusation, dont trahison, destruction de biens, troubles publics et mutinerie.
Lors d'un briefing d'urgence à l'Aso Rock Villa, siège de la présidence à Abuja, le ministre de l'Information et de l'Orientation nationale, Mohammed Idris, a détaillé les directives présidentielles. « Le président a ordonné la libération immédiate de tous les mineurs qui ont été arrêtés par la police nigériane, sans préjudice des procédures judiciaires auxquelles ils sont soumis », a-t-il déclaré, rapporte la presse nigériane
Le chef de l'État du Nigéria a également demandé au ministère des Affaires humanitaires et de la Réduction de la pauvreté de veiller au bien-être de ces jeunes manifestants et de s'assurer qu'ils puissent retrouver en toute sécurité leurs parents ou tuteurs.
LIRE AUSSI : Violentes manifestations au Nigéria : au moins 7 morts dans les affrontements avec la police
De plus, Bola Tinubu a ordonné la création d'un comité administratif, présidé par le ministre des Affaires humanitaires, chargé d'examiner en détail les circonstances entourant l'arrestation, la détention, le traitement et la libération de ces mineurs. Les agents des forces de l'ordre impliqués feront aussi l'objet d'une enquête et, le cas échéant, de mesures disciplinaires.
Ces manifestations pour dénoncer la mauvaise gouvernance, connues sous les hashtags #EndBadGovernance ou #EndBadGovernanceInNigeria, étaient une série de rassemblements qui se sont principalement déroulés du 1er au 10 août 2024, en réaction à l'augmentation du coût de la vie dans le pays.
Commentaires