Bénin : l'ex-patron de police Philippe Houndégnon révèle avoir reçu plusieurs propositions de coup d'État contre Patrice Talon

Depuis mardi 24 septembre 2024, une affaire de tentative de coup d'État secoue le Bénin, avec l'arrestation de l'ami intime et partenaire d'affaires du président Patrice Talon, Olivier Boko, ainsi que de son ancien ministre des Sports Oswald Homeky. Les deux hommes auraient sollicité les services du patron de la garde républicaine pour mener à bien ce projet de renversement. 

Dans une interview accordée au programme en ligne "Le Zapping" avec Vital Panou, l'ancien patron de la police nationale, le Général Philippe Houndégnon, a révélé avoir été approché à de nombreuses reprises pour participer à un coup d'État contre le président Talon. « J'ai eu tellement de propositions de coup d'État contre Patrice Talon », a-t-il déclaré.

Bien qu'en désaccord avec la gouvernance du président, l'ex-DGPN Houndégnon, qui a été envoyé à la retraite anticipée, affirme avoir rejeté toutes ces offres. « Vous ne me verrez pas associer à des dérives de genre coup d'État ou tout ça », a-t-il assuré. 

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L'ex-directeur général de la police nationale dit avoir même reçu une alerte l'avertissant de son arrestation prochaine pour sa participation présumée à un projet de coup d'État. « Depuis Paris, on m'a appelé pour dire qu'on a appris ton arrestation parce que ton nom va être cité dans les affaires de tentative de coup d'État », a-t-il rapporté. 

Interrogé sur l’affaire de tentative de coup d’État contre Patrice Talon, Louis Sèssi Philippe Houndégnon refuse de prendre position dans l'affaire en cours. « Qu'il y ait coup d'État ou non, actuellement, que les faits soient avérés ou non, je ne veux prendre position pour personne », a-t-il déclaré, évoquant ses liens de connaissance avec les protagonistes. 

Selon lui, il est catégoriquement opposé aux coups d'État. « Moi, j'ai du cœur, je suis un homme de culture. Vous ne me retrouverez pas dans des histoires de coup d'État parce que je suis anti coup d'État. Ça il faut qu'on le sache », a-t-il précisé.