On en sait davantage sur l’arrestation de l’ex-ministre Oswald Homéky. Dans la soirée du mardi 24 septembre 2024, les avocats de l’ex-ministre Oswald Homéky ont animé un point de presse sur les motifs de son interpellation par la Brigade criminelle. Selon eux, l’ex-ministre Oswald Homéky a été interpellé à son domicile vers 2 heures du matin en compagnie du commandant de la garde républicaine, le colonel Dieudonné Tevoejrè.
« Les policiers, sous les ordres du commandant de ladite brigade, se sont directement dirigés vers l'un des véhicules de Monsieur Homéky en stationnement dans son garage » et « ont procédé à la perquisition dudit véhicule, y découvrant des numéraires qu'ils ont saisis », indiquent les conseils.
Après cette saisie, « Homéky et Tévoédjrè ont été conduits manu militari dans les locaux de la Brigade criminelle à Agblangandan », bien que les avocats affirment « ignorer toujours où se trouve le colonel Dieudonné Tévoédjrè ».
Une perquisition illégale selon les avocats
Pour Me Ayodélé Ahounou, l'un des avocats d'Oswald Homéky, « ces saisies, interpellation et les actes qui s'en sont suivis, constituent, une énième violation de la Constitution et des lois républicaines dont notre État s'est librement doté ».
En effet, selon les conseils de l'ex-ministre, « les perquisitions et saisies intervenues chez Monsieur Oswald Homéky sont anticonstitutionnelles et illégales » car elles seraient intervenues « au-delà de 21 heures et avant 6 heures», en contradiction avec le Code de procédure pénale.
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« LES PERQUISITIONS ET SAISIES INTERVENUES CHEZ MONSIEUR OSWALD HOMEKY SONT ANTICONSTITUTIONNELLES ET ILLÉGALES. Dans la droite ligne de l’article 20 de la Constitution, le Code de procédure pénal en son article 53 interdit toute visite domiciliaire perquisition et saisie au-delà de 21 heures et avant 6 heures pour des faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat tel que reprochés à M. Homéky », apprennent ses avocats.
De plus, ils affirment que : « M. Homéky et Tévoédjrè n'ont jamais auparavant fait l'objet d'une convocation de la police à laquelle ils n'ont pas déféré, pas plus qu'ils ne sont actuellement visés par un mandat d'amener ou d'arrêt ».
Face à cette situation, les avocats « exigent et entendent soutenir la libération immédiate et sans condition de leur client, Oswald Homéky » et appellent « au respect des fondamentaux de [la] République par tout citoyen chargé d'une fonction publique aux fins de la préservation de la paix, de l'État de droit et de la démocratie durable » . Ils se réservent par ailleurs le droit de saisir les juridictions compétentes au plan national et international.
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