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Kidnapping de Frère Hounvi à Lomé : le Togo émet des mandats d’arrêts contre 4 Béninois

Des mandats d'arrêt internationaux ont été émis par la justice togolaise contre quatre ressortissants béninois soupçonnés d'avoir enlevé le chroniqueur béninois Steve Amoussou, également connu sous le pseudonyme de "Frère Hounvi", à Lomé en août 2024.

Le chroniqueur politique Steve Amoussou connu sous le nom de Frère Hounvi

Le chroniqueur politique Steve Amoussou connu sous le nom de Frère Hounvi

S'achemine-t-on vers un bras de fer entre Cotonou et Lomé autour du dossier de l’enlèvement de Frère Hounvi ? La tension diplomatique couvre désormais entre les deux pays frères autour du dossier Frère Hounvi.  La justice togolaise a donné de la voix ce dimanche 25 août 2024 sur le dossier.

 

Le lundi 12 août 2024, le chroniqueur Steve Amoussou, une figure critique du régime du président béninois Patrice Talon, a été enlevé par quatre individus encagoulés alors qu'il se trouvait à Lomé, la capitale togolaise. Transféré à Cotonou, il a ensuite été présenté devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) avant d'être placé en détention.

 

Selon un communiqué de la justice diffusée par la télévision nationale togolaise ce dimanche 25 août 2024, une enquête préliminaire menée par le service de recherche et d'investigation criminelle a permis d'identifier six personnes impliquées dans cet enlèvement. Parmi elles, quatre ressortissants béninois sont entrés au Togo le samedi 10 août 2024.

 

LIRE AUSSI : Affaire Frère Hounvi : l’opposition demande des explications au gouvernement Talon

 

Ainsi, trois de ces Béninois ont été formellement identifiés. Il s'agit de Ouanilo  Medegan Fagla, directeur du Centre national d'investigations numériques (CNIN), de Géraud Gbaguidi, alias "Jojo", membre du staff managérial du chanteur Vano Baby, et de Gandaho Jimmy, athlète des arts martiaux.

 

Par ailleurs, une esthéticienne béninoise établie à Lomé et un chauffeur de taxi togolais ont également été entendus par le parquet de Lomé et placés en détention pour "complicité d'enlèvement ou de séquestration", en vertu des articles 283 et 284 du nouveau code pénal togolais.

 

Pour les autorités togolaises, cet enlèvement représente une "violation flagrante du droit international et des règles en matière de coopération pénale internationale". C'est la raison pour laquelle des mandats d'arrêt internationaux ont été émis à l'encontre des quatre ressortissants béninois soupçonnés d'être les auteurs de cet acte.

 

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