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Variole du singe : 3 choses à retenir sur cette épidémie qui touche l’Afrique

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché son plus haut niveau d'alerte face à la propagation de la variole du singe (ou mpox) en Afrique. Focus sur cette maladie infectieuse et sur les raisons de cette flambée épidémique préoccupante sur le continent africain.

Un africain atteint de la variole du singe. Image d'illustration

Un africain atteint de la variole du singe. Image d'illustration

Une maladie connue depuis les années 70 en Afrique

 

La variole du singe, ou mpox, est une maladie virale qui se transmet naturellement des animaux sauvages, principalement les rongeurs, à l'être humain. Bien que son nom laisse penser à un lien direct avec les singes, ce n'est pas le cas. Le premier cas humain avéré a été identifié en 1970 en République démocratique du Congo (RDC), chez un jeune enfant.

 

Pendant de nombreuses années, cette maladie a entraîné de petites épidémies localisées en Afrique centrale et de l'Ouest, avec certains pays comme la RDC, le Nigeria ou le Liberia considérés comme des zones où le virus circule de manière endémique.

 

Une propagation alarmante ces derniers mois

 

C'est en 2022 que l'OMS a dû déclarer l'épidémie de mpox comme une urgence sanitaire mondiale, après que plus de 75 pays non endémiques aient signalé des cas. Bien que la situation se soit stabilisée dans les pays occidentaux, la tendance est tout autre en Afrique ces derniers mois.

 

En effet, les deux principales souches connues du virus (clade 1 et clade 2) continuent de circuler et de se propager sur le continent, poussant l'OMS à déclencher son plus haut niveau d'alerte. La RDC concentre ainsi à elle seule 96% des cas recensés. Mais surtout, l'émergence d'un variant encore plus virulent, le clade 1b, s'est désormais étendue à de nouveaux pays africains comme le Rwanda, le Kenya ou le Burundi.

 

"Ce variant se propage très rapidement et atteint maintenant des pays qui n'avaient jamais connu cette maladie auparavant. Cela représente une menace sérieuse pour toute l'Afrique et au-delà", a prévenu une porte-parole de l'OMS.

 

Des conséquences sanitaires potentiellement désastreuses

 

Traditionnellement, la variole du singe était considérée comme une maladie relativement bénigne, avec un taux de mortalité autour de 0,1%. Mais l'arrivée du variant clade 1b, beaucoup plus létal, change radicalement la donne.

 

"Avant, le mpox ne tuait pas vraiment les gens, mais aujourd'hui avec ce nouveau variant, on peut atteindre un taux de mortalité jusqu'à 10%, ce qui est extrêmement préoccupant", alerte un expert médical africain.

 

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Au total, plus de 38 000 cas et 1 450 décès ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022. Et en RDC, les enfants de moins de 15 ans représentent plus de 60% des personnes touchées. Malheureusement, l'accès aux traitements et aux vaccins reste très limité sur le continent, contrairement aux pays occidentaux mieux dotés.

 

Face à cette situation, l'OMS a dû débloquer 1,5 million de dollars d'urgence, tout en estimant avoir besoin d'au moins 15 millions de dollars supplémentaires pour lutter efficacement contre cette épidémie en Afrique. Un appel urgent qui souligne la nécessité cruciale pour le continent de développer son indépendance en matière de production de vaccins.

 

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