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Un projet stratégique de gazoduc transsaharien prend forme entre l'Algérie, le Niger et le Nigeria

Lors d'une rencontre à Niamey, les ministres algérien et nigérien de l'Energie ont réaffirmé leur pleine mobilisation pour mener à bien ce projet d'infrastructure énergétique majeur, qui vise à relier les réserves de gaz naturel du Nigéria aux marchés européens.

Un projet stratégique de gazoduc transsaharien prend forme entre l'Algérie, le Niger et le Nigeria

Un projet stratégique de gazoduc transsaharien prend forme entre l'Algérie, le Niger et le Nigeria

C'est une avancée décisive pour un projet d'infrastructure énergétique d'envergure. Les 8 et 9 août 2024, à Niamey, le ministre algérien de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, et son homologue nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Barké, ont fait un point d'étape sur le projet de gazoduc transsaharien reliant l'Algérie, le Niger et le Nigéria.

 

Lors de cette rencontre, les deux ministres ont réaffirmé la "volonté de mener à bien cette entreprise", soulignant l'importance stratégique de ce projet baptisé TSGP (Trans-Saharan Gas Pipeline). D'une longueur totale d'environ 4 000 km, ce gazoduc a pour objectif de transporter le gaz naturel nigérian jusqu'aux marchés européens, en passant par le territoire algérien.

 

Cet ambitieux projet infrastructurel, qui fait l'objet d'un suivi étroit des trois pays concernés, a franchi une nouvelle étape décisive avec la tenue, en juillet 2022, d'une réunion tripartite des ministres algérien, nigérien et nigérian en charge des hydrocarbures. À cette occasion, un mémorandum d'entente avait été signé "pour réaffirmer l'engagement des trois pays à poursuivre et parachever les travaux des groupes d'experts afin de concrétiser ce projet stratégique".

 

LIRE AUSSI : Pétrole : en crise avec le Bénin, le Niger s'allie au Tchad pour construire un pipeline

 

"L'Algérie, le Nigéria et le Niger sont convaincus de l'importance du projet des gazoducs transsahariens pour son impact positif sur le développement socioéconomique des trois pays, ainsi que sur les zones de transit, dans un contexte géopolitique et énergétique particulier, caractérisé par une forte demande sur les hydrocarbures, notamment le gaz naturel", avait souligné le ministère algérien de l'Énergie dans un communiqué.

 

Selon les informations communiquées par le ministre algérien, la majeure partie du tracé de ce gazoduc a déjà été réalisée. Il resterait environ 1 800 km de canalisations à construire pour finaliser cet ambitieux projet d'infrastructure.

 

Une fois opérationnel, le TSGP permettra de relier les importantes réserves de gaz naturel du Nigéria aux marchés européens en pleine expansion, offrant ainsi de nouvelles perspectives économiques et énergétiques pour l'Afrique et l'Europe. Un enjeu géopolitique et énergétique majeur dans un contexte de forte demande mondiale en hydrocarbures.

 

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