Ils sont treize prévenus à comparaître à nouveau pour des faits de : “ harcèlement sexuel et de corruption dans le secteur privé “ dans le dossier GDIZ. Les prévenus employés au niveau de l’usine de cajou de la SIPI-Bénin sont en détention préventive depuis le 22 avril 2024. Dans ce dossier, deux prévenus ont plaidé coupable et onze ne reconnaissent pas les faits.
Un peu après 15 heures 30 minutes le lundi 5 juillet 2024, la deuxième audience qui s'est ouverte a permis d’entendre un représentant de la SIPI-Bénin, structure chargée de la gestion et de la promotion de la Zone industrielle de Glo-Djigbé Zè (GDIZ).
Convoqué à la barre, ce représentant a indiqué que les faits reprochés aux treize prévenus portent sur une affaire de harcèlement sexuel et de corruption au niveau de l’usine de transformation d’acajou de la GDIZ. Les mis en cause ont mis en place un système de harcèlement sexuel et demandaient de l’argent contre promesse chez des femmes à la recherche d’emploi, a indiqué le représentant de la SIPI-Bénin. Suite à des dénonciations, la SIPI-Bénin, structure chargée de la gestion et de la promotion de la Zone industrielle de Glo-Djigbé Zè (GDIZ), a porté plainte et les mis en cause ont été interpellés.
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Après la déposition du représentant de la SIPI-Bénin, une avocate de la défense a souligné à la Cour que les treize prévenus sont en réalité des employés de Bénin Cajù. Elle a souligné que si la Cour a besoin d’informations sur les prévenus, elle devrait s'adresser aux responsables de Bénin Cajù.
L’audience a été renvoyée au lundi 22 juillet 2024 pour la comparution des victimes dans ce dossier. Les femmes victimes n'étaient pas présentes à l'audience qui a été une nouvelle fois renvoyée après celle du lundi 27 mai 2024.
Renvoi et colère noire des prévenus
Une fois le dossier renvoyé, le juge a immédiatement suspendu l’audience. En retournant à leur place, les treize (13) prévenus se sont mis dans une colère noire. « Les vrais coupables ne sont pas là. Ils ont laissé nos patrons et nous traînent en justice pour rien », tels sont les mots qu'ils ont prononcés pour exprimer leur mécontentement.
Ces treize employés ont tous déploré ne pas avoir été écoutés dans le dossier depuis l’ouverture du procès. Ils affirment ne pas être les vrais coupables dans ce dossier et que les patrons qui sont impliqués ont été tirés d’affaires. « Nous n’avons plus peur de rien. Il y a aussi un Dieu pour nous », a déclaré l’un des prévenus.
Commentaires
Aimé SODJINOU
Monsieur Anonyme, je m'appelle Aimé SODJINOU, je suis journaliste et webactiviste. Je suis joyable au 41-20-30-79. Vous pouvez visiter mon compte Facebook au même nom ou mon email sodjinouaime@gmail.com. Je vous garanti la préservation de ma source d'information. C'est un sujet qui m'intéresse. Merci donc de me contacter. Nous ne devons pas ne taire devant l'injustice
11-07-24 à 03:17
Anonyme
Je suis employé à Kaju précisément à l'usine 1. Je ne peux pas révéler mon identité. Compte tenu du poid des fonds investis dans la construction et le fonctionnement de cette zone industrielle, je conseillerais au gouvernement de ne pas laisser la SIPI-Bénin seule superviser. C'était une joie pour nous de remarquer qu'il y a des opportunités d'emplois qui sont créés. Mais ce qui se passe à Cajou n'est pas du jeu. C'est seulement pour affaire de harcèlement et de corruption que ces 13 ont été envoyés à la CRIET. Si la CRIET pourrait s'investir davantage, elle comprendrait qu'il y a également d'autres abus non négligeables. Même nos droits les plus élémentaires sont bafoués et même lorsque tu t'adresses à l'administration, tu n'as aucun retour malgré ton statut d'employé. Il s'agit d'une administration complice des abus et injustices. C'est juste de l'exploitation. Les travailleurs ne sont pas représentés pour bénéficier ne serait-ce que de leur droit d'expression. Ici, tu subis et tu ne réclames pas. Si tu réclames, c'est que tu vas perdre ton boulot car c'est le maître qui parle. Et la peur règne au sein des travailleurs parceque personne ne veut perdre son travail même lorsqu'il s'agit de réclamer ce que de droit. Nous ne demandons pas des conditions paradisiaques mais juste des conditions de travail vivables ou acceptables. La presse devrait contribuer en quelque chose normalement.
09-07-24 à 05:57