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Bénin : le député suppléant Léon Houessou condamné par la CRIET

Au Bénin, le député suppléant Léon Houessou a été condamné le mardi 25 juin 2024 par la Cour de représsion des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Trois personnes poursuivies au même titre que le suppléant écopent d'une peine plus sévère.

Le député suppléant Léon Houessou condamné par la CRIET pour abus de confiance

Le député suppléant Léon Houessou condamné par la CRIET pour abus de confiance

Plus de peur que de mal pour le député suppléant Léon Houessou de l'Union progressiste - Le Renouveau à la CRIET. Mardi 25 juin 2024, la chambre de jugement statuant publiquement et en matière correctionnelle a reconnu coupable des faits d'abus de confiance ce député suppléant et trois personnes nommées Honoré Tchèkli, Sylvain Zocli et Thomas Koudédjan. Ces prévenus sont en détention provisoire depuis le 26 mars 2019, mais Léon Houessou, député au moment des faits, a été placé sous contrôle judiciaire et poursuivi sans mandat de dépôt.

 

Selon le verdict rendu mardi, le suppléant de l’ex-ministre Mahougnon Kakpo a été condamné à cinq (5) millions FCFA d'amendes. Il n'y a donc pas de peine de prison pour ce suppléant. Ces co-prévenus, les nommés Honoré Tchèkli, Sylvain Zocli et Thomas Koudédjan, ont eu moins de chance. Ils écopent d'une peine de prison de cinq (5) ans et d'un million FCFA d'amende chacun. Ils sont condamnés à verser solidairement plus de 93 millions à l'ASF Lobogo pour les dommages-intérêts. Tout au long du procès, tous les prévenus ont plaidé non coupable.

 

Les faits 

 

Dans ce dossier, Léon Houessou et ses co-prévenus ont été poursuivis pour abus de confiance et détournement de deniers publics au niveau de l’Association des services financiers (ASF) de Lobogo, une structure de microfinance décentralisée dont le capital est composé des parts sociales versées par les paysans.

 

Le député Léon Houessou a été le premier responsable de cette structure de microfinance décentralisée avec ces trois co-prévenus comme cogérants. La gestion de Léon Houessou a été saluée par les structures de l’État béninois. Mais, il a fallu son départ de la tête de l’ASF de Lobogo après son élection en tant que député pour que la structure commence par enregistrer des actes de mauvaise gestion.

 

LIRE AUSSI : CRIET : 03 mois de prison ferme requis contre le député Nestor Noutaï après la saisie de plus de 700 millions FCFA sur ses comptes bancaires

 

Courant 2018, à l'occasion du changement intervenu à la direction exécutive de l'Association des ASF, un audit des différents guichets de l'association a été fait. À l'issue de cette mission de contrôle effectuée à l'ASF Lobogo, il a été constaté plusieurs malversations sur le plan de la gestion des crédits et des fonds de la structure financière. Il s'agit plus précisément du rééchelonnement des crédits, des primes indûment perçus et des dépenses non justifiées.

 

Ainsi, l'audit a révélé que les crédits rééchelonnés s'élèvent à trois cent quatorze millions six cent quarante millions six cent vingt-cinq (314.640.625) francs CFA. Quant aux primes indûment perçus et les dépenses non justifiées, les montants s'élèvent respectivement à la somme de cinquante-quatre millions quatre cent quinze mille (54.415.000) de francs CFA et de quatre-vingt-deux millions six cent cinquante-cinq mille six
cents (82.655.600) francs CFA.


Dans ce dossier, il  est reproché à Léon Houessou d’avoir acquis au nom de l’ASF Lobogo un domaine qui n'a pas donné de  retour sur investissement. Étant président au moment des faits et la transaction étant faite en son nom, les charges d’abus de confiance lui ont été imputées après instruction du dossier devant la commission de l’instruction de la CRIET.
 

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Commentaires

Hovoh Basile

C'est incroyable 🙆🙆🙆🙆🙆

02-07-24 à 09:04

Hounnoukon G.justin

La vie à de la peur

01-07-24 à 10:37

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