Elle n'aura pas lieu. La marche contre la vie chère, qui devait être organisée ce samedi 27 avril à Cotonou par les syndicats béninois, a été interdite par la police républicaine. La Bourse du travail, point de départ prévu pour la manifestation, a été entourée d'un important déploiement policier, empêchant ainsi tout rassemblement.
Une barricade installée par la police républicaine non loin de la bourse du travail
Selon Bip radio, les accès menant à la Bourse du travail, notamment le boulevard Saint Michel, par l'unafrica, la pharmacie camp ghézo, le ceg gbégamey et l'école Charles Guiot, sont actuellement interdits d'accès. Des grilles et des policiers ont été déployés pour bloquer toute tentative de rassemblement. Selon nos informations, la marche a été dispersée par la police républicaine.
Cette marche était une initiative soutenue par trois centrales et confédérations syndicales majeures, à savoir la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) et l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb). D'autres organisations telles que la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin) avaient également apporté leur soutien.
Les syndicalistes avaient appelé la population à se joindre à la marche et à exprimer leur mécontentement face à l'augmentation des prix des produits de première nécessité. En plus de la cherté de la vie, cette manifestation visait à dénoncer les violences policières liées à la répression des infractions au code de la route, ainsi que les conditions sociales précaires des travailleurs et des populations.
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Les manifestants entendaient également protester contre ce qu'ils considèrent comme une politique destructrice de l'État, qui aurait échoué à prendre ses responsabilités en matière de hiérarchisation des salaires dans les secteurs privé et parapublic.
Malgré l'interdiction de la marche, les syndicalistes ont affirmé être présents à la Bourse du travail, selon les déclarations du Secrétaire général de CSA, Anselme AMOUSSOU, à une radio locale. Les syndicats et les organisations de la société civile continuent de chercher des moyens de faire entendre leurs voix et de défendre les droits et les intérêts des travailleurs et des populations les plus vulnérables.
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