Le gouvernement nigérien a déclaré que l'accord de coopération militaire avec les États-Unis était imposé de manière unilatérale par Washington et qu'il était basé sur une simple note verbale. Selon le colonel-major Amadou Abdramane, porte-parole du gouvernement, cet accord obligeait le Niger à supporter les coûts des taxes des avions américains, ce qui représenterait plusieurs milliards de dollars. De plus, Niamey se plaint de ne pas être informé des opérations américaines sur son territoire, ainsi que de l'absence de transparence concernant les effectifs et le matériel déployés.
Le colonel-major Abdramane a qualifié la présence américaine «d' illégale » et a dénoncé une attitude condescendante et des menaces de représailles de la part des États-Unis. Il a également souligné que les partenariats avec d'autres pays, tels que la Russie et l'Iran, étaient conformes au droit international, contrairement aux vols illégaux d'avions américains au-dessus du Niger.
Cette décision de mettre fin à la coopération militaire avec les États-Unis est perçue comme une mesure de représailles de la part du Niger en réponse à la suspension unilatérale et brusque de la coopération militaire par Washington après le coup d'État survenu en juillet 2023.
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Le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, a réagi à l'annonce du Niger. Il a déclaré sur X (ex-Twitter) que les États-Unis avaient pris connaissance du communiqué du CNSP qui intervient après des discussions franches concernant leurs préoccupations concernant la trajectoire prise par la junte au pouvoir à Niamey. Il a souligné que les États-Unis restent en contact avec la junte et fourniraient de nouvelles informations si nécessaire.
Cette rupture de l'accord de coopération militaire entre le Niger et les États-Unis marque une nouvelle étape dans les relations entre les deux pays. Elle soulève des questions sur l'avenir de la présence américaine dans la région et sur les conséquences de cette décision sur la lutte contre les groupes terroristes actifs au Sahel.
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