Au Niger, ça se complique pour la France et ses militaires stationnés dans le pays. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), désormais au pouvoir, s'est exprimé jeudi 03 août 2023 par la voix du colonel-major Amadou Abdramane, le même qui avait pris la parole le 26 juillet, quand les militaires avaient annoncé avoir renversé le président Mohamed Bazoum. Les putschistes au Niger ont pris position sur trois sujets.
La junte dénonce les accords avec la France
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, les militaires dénoncent plusieurs accords militaires conclus avec la France. Ces accords concernent notamment le « stationnement » du détachement français et le « statut » des militaires présents dans le cadre de la lutte antijihadiste. « Face à l'attitude désinvolte et la réaction de la France relativement à la situation » au Niger, « le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie décide de dénoncer les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense avec cet État », a déclaré Amadou Abdramane.
La France a évacué 577 de ses ressortissants au Niger le 1er et le 2 août, face à la situation bancale du pays. Une décision dénoncée par les autorités militaires. Par ailleurs, l'État français compte 1 500 soldats déployés au Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
« Riposte immédiate » en cas d'agression contre le Niger
Les putschistes ont également décidé de mettre « fin aux fonctions des ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de la République du Niger » de quatre pays : la France et les États-Unis, deux alliés du président Bazoum, le Nigeria, dont le président Bola Tinubu est également à la tête de la Cédéao et qui a prononcé des sanctions contre le Niger.
Enfin, la junte nigérienne a lancé un avertissement à la Cédéao, laquelle a posé un ultimatum au 6 août pour le retour à l'ordre constitutionnel, sans quoi une intervention militaire était possible. « Toute agression ou tentative d'agression contre l'État du Niger verra une riposte immédiate et sans préavis des Forces de défense et de sécurité nigériennes sur un de ses membres, à l'exception des pays amis suspendus », préviennent les militaires.
Ces « pays amis suspendus » sont le Burkina Faso et le Mali, dirigés eux aussi par des juntes solidaires du coup d'État de la semaine dernière et prêts à collaborer avec le nouveau pouvoir de Niamey. Le général Salifou Mody, numéro deux du CNSP, était d'ailleurs en visite à Ouagadougou les 2 et 3 août 2023.
Les émissaires de la CEDEAO sans rencontrer le général Tiani
Une délégation de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), arrivée à Niamey, dans le but d'établir un dialogue avec la junte afin d'obtenir le retour à l’ordre constitutionnel, est repartie bredouille sans rencontrer le général Tiani.
Ces émissaires de la Cédéao, parmi lesquels figurent l’ancien chef d’État du Nigeria Abdulsalami Abubakar et le sultan de Sokoto, n’ont finalement même pas quitté l’aéroport où ils ont rencontré une délégation de la junte conduite par le responsable des opérations spéciales, rapporte RFI.
Les rendez-vous avec le chef de la junte, le général Tiani, et le président Bazoum ont été annulés. L’objectif de cette visite était d’obtenir de la junte, par le dialogue, le rétablissement des institutions de la République dissoute et le retour au pouvoir du président renversé. Mais la mission n’a pas été une réussite, d'autant que la junte nigérienne a de son côté durci le ton
Commentaires
Samuel amoussou
Lnbpari
24-10-23 à 06:43
sahanoune idi
Si le garder va faire des ennuis au ils n'ont ca l'envoyer là-bas allez et quitter les faux commentaires.
04-08-23 à 03:08
sahanoune idi
Si le garder va faire des ennuis au ils n'ont ca l'envoyer là-bas allez et quitter les faux commentaires.
04-08-23 à 03:07
TOURA Sintani Noël
Je soutiens le Niger depuis le Bénin. Si les vieillards archaïques n'ont pas pu libérer leur pays de la colonisation, ils n'ont cas laissé les jeunes comme Assimi, Traoré et Tchiani de le faire.
04-08-23 à 07:57