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Burkina : Ibrahim Traoré affirme que le départ des pays de l'AES de la CEDEAO est irrévocable et évoque le possible retrait du CFA

Dans une interview accordée au journaliste Alain Foka, le président du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a indiqué que le retrait des trois pays de l'Alliance des États du Sahel de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) est irrévocable, et a même évoqué la possibilité d'un retrait prochain du franc CFA, la monnaie commune utilisée dans l'UEMOA.

Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina.l

Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina.l

Les trois pays de l'AES à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger ne comptent pas revenir sur leur décision de se retirer de la CEDEAO. Lors d'une interview accordée au journaliste Alain Foka, le président Traoré a affirmé ce mercredi 31 que la décision de quitter la CEDEAO était irrévocable.

 

« Plus jamais de CEDEAO. Non, c’est fini », a déclaré Ibrahim Traoré  rejetant ainsi l’appel à «une solution négociée » de la CEDEAO. « Notre itinéraire est un chemin de non retour. Les chaînes que nous sommes en train de briser, c’est pour toujours », a précisé le chef de l'État burkinabé. Cette déclaration du président du Burkina Faso vient enfoncer le clou quant au retrait définitif des trois pays de l'Alliance des États du Sahel au sein de la CEDEAO.

 

 

C'est dans un communiqué publié le dimanche 28 janvier 2024, que le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur retrait de la CEDEAO. Ces trois pays reprochent à l'organisation régionale l'influence trop grande des puissances étrangères et son éloignement de ses idées fondatrices. Ils reprochent notamment à la CEDEAO son inaction dans leur lutte contre le terrorisme et l'insécurité, une lutte existentielle pour ces nations. Pire encore, lorsqu'ils ont cherché à prendre leur destin en main, « l'organisation a adopté une position irrationnelle et inacceptable en imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables, en violation de ses propres textes », selon le communiqué conjoint.

 

Ces mesures, avait indiqué le communiqué, ont davantage fragilisé les populations déjà éprouvées par des années de violence infligée par des groupes terroristes manipulés et dirigés.

 

Ce mercredi 31 janvier 2024, le capitaine Ibrahim Traoré a indiqué qu'il n'y a pas de retour en arrière possible sur ce retrait de la CEDEAO. Ce retrait des trois pays de l'AES aura des implications majeures pour la coopération économique régionale et les relations entre les pays du Sahel et les autres États de la CEDEAO.

 

Bientôt la fin du franc CFA

 

Concernant le retrait éventuel du franc CFA, le président Traoré a déclaré sans équivoque : « Probablement. Nous ne sommes pas seulement préoccupés par la monnaie, mais aussi par tout ce qui nous maintient dans un système oppressant. Nous sommes déterminés à briser ces chaînes ».

 

LIRE AUSSI : Burkina Faso : une nouvelle Constitution adoptée par le parlement de transition relègue le Français

 

Le capitaine Ibrahim Traoré n'a pas caché l'intention des pays de l'AES qui envisagent de s'attaquer au franc CFA, monnaie utilisée dans les huit pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine. Le franc CFA est une monnaie qui existe depuis les années de la colonisation française. Cette monnaie utilisée par les pays de l'UEMOA est imprimée en France.

 

Le retrait des pays de l'AES du franc CFA pourrait avoir des conséquences importantes sur les politiques monétaires et économiques au sein de l'UEMOA.
 

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Commentaires

Beyé IDO

Je suis d'accord avec leurs retrait !! Ça permettra aux pays de l'AES de prendre leurs indépendance totales et de se développer économiquement 🙏

09-02-24 à 04:26

Mamane sani Mahamadou

Non a la CEDEAO

31-01-24 à 01:26

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