Près de neuf ans après des entrepreneurs, des prestataires et agents publics vont être payés pour le PPEA II. Ce mercredi 13 décembre 2023, le gouvernement béninois a autorisé le paiement de plus d'un milliard francs CFA à ces derniers.
En effet, le gouvernement du président Boni Yayi avait arrêté en 2014 la mise en œuvre de l’accord relatif à ce projet suite à de graves irrégularités constatées dans la gestion financière du PPEA II. Le Bénin a alors perdu le financement du programme en exécution. La suspension des commandes en cours a été ensuite ordonnée ce qui a eu pour conséquences des dettes imputables à l’Etat.
Pour élucider ce scandale, un comité interministériel avait été mis en place en novembre 2018 avec pour objectifs de procéder à la vérification minutieuse, à l’analyse sur pièces, à la validation et à la régularisation des dettes du PPEA II au jour de l’arrêt du programme. « Au cours de ses travaux, ledit comité a examiné 260 dossiers de commande publique et 1.147 ordres de mission. Sur ce total, il a validé 48 dossiers concernant des prestataires et entrepreneurs, pour un montant de 997.042.244 FCFA ainsi que 988 ordres de mission aux noms d’agents publics, pour un montant de 146.796.000 FCFA », indique le compte rendu du Conseil des ministres.
332 dossiers rejetés sous réserve de validation
Le gouvernement béninois affirme que 353 autres dossiers, 21 dont la validation est soumise à la production de pièces complémentaires ont été différés pour être étudiés ultérieurement. Par ailleurs, ce Comité a rejeté sous réserve de validation, les 332 dossiers restants, d’un montant total estimé à 3.085.569.088 FCFA.
Parmi ces dossiers certains sont relatifs à des prestations intellectuelles dont les ordres de service, les rapports et les procès-verbaux de validation figuraient dans les dossiers au moment de leur étude. « 18 autres dossiers qui relèveraient de la contrepartie béninoise au programme, ont été présentés par la Direction générale de l’Eau et ont fait l’objet d’une étude spécifique par le Comité. Ces dossiers concernent, après analyse, des dépenses de fonctionnement de cette Direction, qui ne devraient pas être considérées comme des dettes imputables aux ressources mises en place par le partenaire néerlandais », précise-t-on.
Le gouvernement béninois a annoncé avoir autorisé le paiement des frais liés aux dossiers validés. Il a également décidé de « la mise en place d’un nouveau comité qui devra poursuivre, méthodiquement, l’examen en profondeur des dossiers différés ou rejetés ».
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