La Guinée-Bissau ne dispose plus de parlement depuis ce lundi 4 décembre 2023. Selon des informations rapportées par RFI, tous les membres du Conseil d'Etat ont été convoqués au Palais présidentiel par le chef de l'Etat Umaro Sissoco Embalo. Cette concertation a réuni tous les présidents d'institution de Guinée-Bissau sur la dissolution du parlement. À l'issue, le président Embalo a pris l'initiative de dissoudre le parlement et de convoquer de nouvelles élections.
Cette décision intervient trois jours après des événements que le président qualifie de « tentative de coup d'État » qui a pour conséquence mécanique la dissolution du gouvernement de cohabitation. Depuis les dernières élections législatives en Guinée-Bissau, le président Embalo avait été forcé de cohabiter avec l'opposition qui a remporté la majorité des sièges au Parlement.
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Suite à l’annonce de cette dissolution, le chef du parlement, Domingos Simoes Pereira, chef de l'opposition, a affirmé que cette dissolution déclarait n’avait aucune légitimité constitutionnelle. « La Constitution interdit la dissolution du Parlement avant six mois d’exercice. Or, l’Assemblée actuelle n’a que trois mois d’existence », a-t-il déclaré.
Aussitôt l'Assemblée nationale dissoute, Umaro Sissoco Embalo a repris immédiatement les portefeuilles ministériels de la Défense et de l’Intérieur. En dehors de son poste de premier ministre, Géraldo Martins s'est vu renouveler la confiance du chef qui lui confie également le ministère des Finances.
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