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Législatives 2023 au Bénin : l'opposition radicale à la recherche du quitus fiscal

À moins de trois jours de la clôture du dépôt des dossiers de candidatures des législatives 2023 au Bénin, l'opposition radicale représentée par "Les Démocrates'' dénonce une tentative d'exclusion après des difficultés à obtenir le quitus fiscal. Sans cette pièce délivrée par le service des impôts, aucune formation politique ne peut se porter candidat à cette joute électorale.

Eric Houdété, président du parti ''Les Démocrates". Image d'illustration.

Eric Houdété, président du parti ''Les Démocrates". Image d'illustration.

Les Démocrates vont-ils participer aux législatives du dimanche 08 janvier 2023 ? La question reste en suspens pour les Béninois après une conférence de presse de l'opposition radicale à Cotonou. Dimanche 30 octobre 2022, le président du parti Les Démocrates, Eric Houndété, a dénoncé la non-délivrance du quitus fiscal aux candidats de sa formation politique alors que la clôture du dépôt des dossiers de candidature est prévue pour mercredi 02 novembre 2022.

 

Selon ses déclarations, plus de 150 personnes sur les 218 candidats du parti n’ont pas encore reçu le quitus fiscal à la Direction générale des impôts (DGI) malgré les demandes introduites.« La plupart de nos camarades n’a reçu aucune observation pour certains après un mois », signale-t-il.

 

L'article 40 du Code électoral en vigueur au Bénin dispose en son article 40 que la Direction générale des impôts dispose de 15 jours pour faire ses observations et de 3 jours après les corrections pour délivrer le quitus fiscal. L'ex-député Eric Houndété dénonce également la violation de cette disposition qui prévoit que les observations soient faites en une seule fois. "Certains candidats ont reçu déjà trois observations sans obtenir le document", dénonce-t-il. "L'heure est grave", a-t-il ajouté avant d'alerter l'opinion.

 

Des manœuvres pour empêcher la participation de l'opposition ?

 

L'un des vice-présidents du parti "Les Démocrates", Nourénou Atchadé trouve dans cette difficulté d'obtenir le quitus fiscal une manœuvre du pouvoir du président Patrice Talon d'empêcher une nouvelle fois l'opposition de prendre part aux législatives de 2023. « Nous sommes en train d’observer qu’à travers le quitus, le gouvernement veut désigner son opposition », a-t-il dénoncé.

 

Au Bénin, l'opposition radicale n'avait pas pu participer aux législatives du 28 avril 2019, faute d'obtention du certificat de conformité réclamée par les pièces de candidature. Seuls le Bloc républicain et l'Union progressiste, les deux partis soutenant le président Patrice Talon, avaient pu participer.

 

L'opposition radicale n'avait pas pu également participer à la présidentielle faute des parrainages exigés par la loi électorale. Elle a toujours dénoncé une exclusion du jeu électoral par le chef de l'État, Patrice Talon.
 

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